La science du vieillissement, le "aging" comme disent les chercheurs, est en plein boom, en particulier pour comprendre les facteurs responsables du vieillissement et surtout les moyens d’y faire face.
Et d'abord, il est étonnant de constater à quel point la nature investit dans la longévité de ses sujets, quand ceux-ci évoluent dans un environnement sécurisant. Ainsi, un papillon vit moins longtemps qu’un éléphant, et ce n’est pas qu’une question de taille ! Dès le départ, le papillon n’est pas programmé pour durer. Un gène qui augmenterait sa longévité serait du gachis, car ses chances de survie dans son environnement sont trop faibles. L’éléphant, en revanche, est parfaitement adapté aux dangers de la savane et c’est pourquoi il arpente tranquillement la brousse jusqu’à ses 70-80 ans. Il ne craint que les chasseurs d’ivoire armés de kalachnikov, qui sont plus des anomalies de notre civilisation, que des prÈdateurs naturels.
Nous sommes donc probablement tous des êtres programmés pour mourir à plus ou moins brève échéance. Et cette horloge se trouve dans nos gènes. Si certains d’entre eux sont absolument indispensables au début de notre de vie, ils peuvent se révéler tout à fait désastreux des années plus tard. Par exemple, les gènes nécessaires · la multiplication cellulaire, responsables de notre croissance, finissent par favoriser le développement du cancer. Même punition avec le gène responsable de la captation du calcium, indispensable pour durcir nos os˜ il serait · l'origine du durcissement de nos artères vieillissantes.
Alors que faire ?
Nous ne pouvons pas lutter contre cette horloge biologique, mais nous pouvons agir sur notre environnement ! Et au-delà des conseils habituels, les chiffres sont très intéressants:
Ainsi, un bon régime diététique augmente d’environ 35 % la longévité ! En supprimant cancers, maladies cardiovasculaires ou diabète nous n’obtiendrions pas un si bon résultat ! Ces conclusions obtenues chez le rat et nombre d’autres espèces ne demandent qu’à êtres confirmés chez l’homme.
Deuxième grand facteur de longévité, la résistance au stress. Cette observation n’a pas été obtenue chez des moines zens, mais sur des vers de terre ! On s’est aperçu que les vers porteurs d’un gène les faisant résister au stress, vivaient beaucoup plus longtemps que ceux qui ne l’avaient pas. Nous sommes paraît-il des êtres supèrieurs, théoriquement capables, sans gène particulier, d'apprendre à apprivoiser notre stress.
Un seul conseil : il faut bien manger et rester zen !