Du champagne, une belle tenue et un capitaine de soirée. Tel est le réflexe que tentent d’inculquer les associations Assureurs Prévention et Prévention Routière en prévision du réveillon du Nouvel An. Mais en 2015, les Français semblent encore assez peu sensibles aux risques de l’alcool au volant. L’enquête annuelle des deux organismes (1) révèle que trop peu de fêtards ont pris des dispositions quant à l’issue de leur soirée. Plus inquiétant : ceux qui l’ont fait connaissent encore mal les mécanismes d’élimination de l’alcool et la réglementation.
A l’aube du réveillon de la Saint Sylvestre, Assureurs Prévention et Prévention Routière jouent la carte de l’humour éducatif. Un spot vidéo résume avec humour les solutions à disposition des Français qui ont choisi de changer d’année hors de leur domi île. Les deux associations ont même créé un site : Mon mode d’emploi. Les internautes peuvent y simuler leur soirée et adopter la solution adaptée, conseil à la clé. Pour dormir sur place, le site conseille – non sans malice – de prévenir l’hôte à l’avance et d’emporter brosse à dents, sac de couchage et change. Pour motiver les fêtards, un jeu concours est même mis en place
Regardez le spot « Réussir son réveillon entre amis »
3,8 verres en moyenne
Ces conseils, les Français en ont visiblement bien besoin. L’immense majorité d’entre eux compte consommer de l’alcool au cours de la soirée du réveillon (88,7 %). En moyenne, 3,8 verres seront absorbés. C’est plus que la limite autorisée pour prendre ensuite le volant. Mieux vaut donc prévoir une solution pour la moitié des sondés qui seront amenés à entrer dans un véhicule particulier – en tant que conducteurs ou passagers.
Une limite floue
Pourtant, seul un Français sur deux a pris des dispositions particulières concernant sa consommation d’alcool. Ce n’est pas faute de les connaître. Dans l’éventualité où elles auraient trop bu, les personnes interrogées suggèrent d’attendre avant de conduire (74,8 %) ou de dormir sur place (67,9 %). Nombreux sont ceux qui suggèrent de limiter leur consommation ou de désigner un capitaine de soirée.
Seul problème : les connaissances sont assez floues autour du temps nécessaire pour évacuer l’alcool de son organisme et le nombre de verres qui fait dépasser la limite autorisée. Ainsi, 20 % ignorent que 3 cl de whisky contiennent autant d’alcool que 10 cl de vin – une nuance pourtant cruciale lors d’une virée au bar ou en boîte de nuit. Plus alarmant encore : la moitié des sondés ne savent pas qu’un seul verre met une à deux heures avant d’être éliminé par l’organisme. Le délai d’attente risque donc d’être insuffisant. Boire ou conduire, il faudra choisir, tranchent les associations.
(1) Enquête « Les Français, le réveillon du Nouvel An et l’alcool au volant », réalisée par Assureurs Prévention et Prévention Routière auprès de 1 000 personnes âgées de 18 ans et plus représentatives de la population.