Après les pâtés et grattons de la marque Charcuterie Bordelaise retirés de la vente suite à la découverte de la bactérie listeria, c'est au tour de steaks hachés d'être dans l'oeil du cyclone.
Il s'agit de produits frais de la société Les Fils de Fort Basile, à Lorp-Sentaraille, près de Saint-Girons, et pour lesquels la préfecture de l'Ariège procède actuellement à un rappel. En cause, « la mise en évidence de bactéries Escherichia coli (E. coli) susceptibles d'être pathogènes ». Vendus en barquette, leur étiquette comporte la mention « Fils de Fort Basile – Lorp Sentaraille», et le numéro de lot concerné, figurant au milieu de l'étiquette, est le : 15355.
Aucune victime pour le moment
Plus précisément, ces produits ont été commercialisés entre le 21 décembre et le 27 décembre 2015. La date limite de consommation était le 27 décembre 2015. Ils ont été vendus dans les moyennes surfaces suivantes : Intermarché à Saint-Girons (09) ; Intermarché à Saint-Lizier (09) ; Netto, à Saint-Lizier (09) ; Aux Délices de Prateens, à Prat-Bonrepaux (09) ; et à C Bon Frais, à Balma (31).
Il est donc demandé aux personnes qui détiendraient ces produits de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente où ils ont été achetés. À titre d'information, 45 % des produits ont été récupérés à ce jour, et aucune réclamation de consommateur n'a été portée.
Symptômes de l’infection
La majorité des souches de E. coli sont inoffensives, quelques-unes seulement sont pathogènes. C’est le cas de celles dites entérohémorragiques (ECEH). Les symptômes qu'elles provoquent apparaissent entre 3 et 8 jours après l’infection. Il s’agit de douleurs abdominales et de diarrhées, lesquelles peuvent évoluer vers des formes sanglantes (colites hémorragiques). Des vomissements et de la fièvre peuvent aussi survenir.
Parallèlement, les toxines produites par ECEH détruisent la paroi des vaisseaux sanguins et causent des problèmes de coagulation ainsi que d’hypertension artérielle. Chez 10 % des personnes infectées, elles produisent une puissante toxine à l’origine du syndrome hémolytique et urémique (SHU), mortel dans 3-5 % des cas. Ce dernier se caractérise par une atteinte de la fonction rénale et par une baisse de la concentration des cellules sanguines. Un quart des personnes qui en souffrent développe aussi des complications neurologiques pouvant aboutir à un coma. (Source : Institut Pasteur)