Face aux scandales de dopage qui secouent actuellement le monde du sport, en particulier celui de l’athlétisme, l’Allemagne adopte une approche radicale. Une nouvelle loi antidopage est entrée en vigueur en ce début d’année, et elle s'annonce particulièrement répressive.
En effet, elle prévoit des peines pouvant aller jusqu’à trois ans de prison pour les sportifs jugés coupables de dopage, ou pris en flagrant délit de détention de produits dopants.
Concrètement, seuls les athlètes professionnels inscrits sur les listes de l’agence antidopage allemande sont concernés par ces dispositions. Toutefois, les personnes qui leur fournissent les produits dopants pourront aussi être condamnées à des peines de prison de dix ans.
Plus de transparence
Cette loi est la consécration d’un processus législatif entamé l’année dernière. Le gouvernement allemand avait en effet adopté le projet de loi en mars 2015. Celui-ci avait ensuite été validé par les deux chambres parlementaires, le Bundestag et le Bundesrat, en novembre.
L’Allemagne s’illustre depuis comme un modèle en matière de la lutte antidopage. Des athlètes allemands ont été les premiers l’an dernier à protester contre les agissements de l'Association Internationale des fédérations d'athlétisme(IAAF).
Une vidéo Youtube, dans laquelle apparaissent les champions olympiques allemands Robert Harting, Julia Fischer et Kathrin Klaas appellent l’IAAF à plus de transparence, et à un meilleur respect du sport, en cessant de faire passer les intérêts financier avant ceux des athlètes.
Un rapport publié en novembre montre, en effet, que certains de ses dirigeants auraient dissimulé les résultats positifs de centaines de sportifs à des tests de dopage, en échange d'importantes sommes d'argent.