Le changement d'année n'aura pas stoppé la progression de la grippe aviaire dans le Sud-Ouest de la France. Un nouvel élevage contaminé par le virus a été identifié dans le Lot ce lundi, portant à 7 le nombre de départements touchés et à 66 le nombre de foyers infectieux dans l'Hexagone.
Le dernier cas signalé par le ministère de l'agriculture ce mardi après-midi a été repéré dans la commune de Miers, dans un élevage de 260 pintades, 280 canards, 650 poulets de chair et 60 poules pondeuses. La souche virale a été identifiée, il s'agit du virus H5N1.
Les Landes particulièrement touchées
En Dordogne, où le virus est apparu la première fois fin novembre, on recense aujourd’hui 13 foyers. Le dernier a été déclaré le 30 décembre 2015 dans un élevage de 30 poules, 150 pigeons et 4 paons, dans la commune de Celles en Dordogne.
A l’heure actuelle, le département des Landes est le plus sinistré. 28 foyers ont été recensés depuis le début de l'épizootie. Entre le 18 et le 21 décembre pas moins de dix nouveaux élevages infectés avaient été identifiés, dont 7 dans des ateliers de gavage de canards.
Le Gers, comme les Pyrénées Atlantiques comptent à ce jour 10 foyers infectieux. Les souches impliquées n’ont pas encore toutes été identifiées.
Dans les Hautes-Pyrénées, dernier département touché avant le Lot, trois foyers ont été détectés à Labatut-Rivière (canards), Ossun (oies), et à Bazillac dans un élevage de 3000 canards et 2600 oies.
Le département de la Haute-Vienne, qui avait été touché dès le début du moi de décembre, n'a depuis pas connu d'autre contamination et ne compte qu'un seul foyer de contamination, identifié aux Billanges.
Risque quasi-nul pour l'homme
Pour le moment, 3 souches virales ont été identifiées par les experts de l’Anses. Il s’agit de H5N1, H5N2 et H5N9. Plusieurs souches sont retrouvées dans un même village et dans un même département. L’Agence souligne que ces souches sont d’origine européenne. Il ne s’agit donc pas de la souche asiatique détectée il y a quelques années, seule responsable des cas chez l’homme jusqu’à aujourd’hui. En s’appuyant sur ce rapport, le ministre de l'Agriculture assure que la consommation de foie gras et de volailles est sans danger et qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter.