Après les excès du Réveillon, les bonnes résolutions du Nouvel An. Depuis le 1er janvier, les listes s’allongent. Augmenter son activité physique figure en bonne position. Cette décision peut permettre de contrer certaines prédispositions génétiques à l’obésité, à en croire une étude parue dans Scientific Reports. Bouger s’avère particulièrement efficace contre le principal contributeur de l’obésité : le gène FTO.
Une activité aérobie
Les auteurs de ces travaux ont suivi pendant plus de 3 ans une large cohorte de personnes à haut risque de diabète de type 2. Au total, 17 400 personnes vivant dans 17 pays ont participé. Elles étaient issues de 6 groupes ethniques différents : Asie du Sud, Asie de l’Est, Europe, Afrique, Amérique latine, natifs nord-Américains.
Les profils sont variés mais réunis par un point commun : les bienfaits de l’activité physique. Jusqu’ici, les publications étaient partagées sur le sujet. Mais comme le souligne Arnaud Cocaul, nutritionniste à Paris, « l’activité physique est essentielle, particulièrement en aérobie. D’intensité modérée ou intense, elle augmente les concentrations d’éléments appartenant au système endocannabinoïde dans le plasma. »
Pas une fatalité
14 gènes ont été passés en revue. Mais l’activité physique n’affecte qu’un d’entre eux : FTO. L’impact est non négligeable puisqu’elle freine son action à 75 %. Selon les auteurs de la publication, un mécanisme biologique pourrait expliquer cela. L’activité physique peut modifier l'expression de certains gènes – dont FTO – au niveau des muscles et des tissus adipeux. Et c’est justement pour cela qu’une activité physique régulière doit être favorisée.
Cette étude rappelle en fait que la génétique n’est pas une fatalité dans l’obésité. Même une prédisposition familiale peut être limitée. « La génétique prédispose et l’environnement dispose, confirme Arnaud Cocaul. Je pense que l’épigénétique, c’est-à-dire la rencontre entre la génétique et notre environnement, est importante. »