De nombreuses femmes découvrent qu’elles sont enceintes alors qu’elles prennent toujours leur pilule contraceptive. Elles peuvent alors craindre que le développement du fœtus soit altéré. Mais qu’elles se rassurent, la pilule n’augmente pas le risque de malformations congénitales, selon une vaste étude parue ce mercredi dans le British Medical Journal.
Dans les années 1970 et 1980, des travaux ont suggéré que la poursuite de la contraception dans les premières semaines de la grossesse était associée à certaines malformations congénitales comme les fentes palatines (malformations de la face les pus répandue, ndlr), le laparoschisis, aussi appelé « gastroschisis » (malformation de la paroi abdominale), malformations des membres ou encore des voies urinaires.
1 % des grossesses
Et malgré 30 ans de recherches, peu d’études ont infirmé cette association. C’est pourquoi des chercheurs de l’Ecole de Santé Publique de Harvard T.H. Chan se sont intéressés aux effets potentiels d’une exposition in utero pour le bébé.
Pour les besoins de leur étude, ils ont étudié les dossiers médicaux de 880 694 enfants danois nés entre 1997 et 2011. Parmi les mères, un cinquième n’a jamais pris la pilule, plus de deux-tiers ont arrêté de la prendre 3 mois avant leur grossesse, et 1 %, soit plus de 10 000 femmes, ont continué à prendre la pilule au début de leur grossesse.
Selon les résultats de l’étude, la prévalence de malformations congénitales est similaire entre les enfants jamais exposés à la pilule et ceux qui l’ont été. Ainsi, la pilule contraceptive ne semble pas associée à un risque accru d’anomalies du développement.