Des anti-inflammatoires contre l’infection urinaire. La solution paraît surprenante, mais elle est efficace, selon une étude parue dans le British Medical Journal. Les symptômes disparaissent plus vite qu’avec les traitements antibiotiques, expliquent les chercheurs allemands à l’origine de ces travaux.
494 femmes souffrant d’infection urinaire ont participé à cet essai clinique. La moitié d’entre elles a suivi le traitement habituelle : une dose quotidienne d’antibiotiques, ici de la fosfomycine, pendant trois jours. L’autre moitié a testé l’ibuprofène à raison de trois prises par jour, sur la même période.
La seconde méthode s’avère plutôt efficace : elle réduit de 67 % le nombre d’antibiotiques prescrits par la suite, par rapport au traitement antibiotique de base. Moins d’infections récurrentes, et surtout une guérison plus rapide. Mais cette amélioration a un prix : celui de symptômes plus marqués.
Plus de complications
Lors du suivi sur 28 jours, les chercheurs ont cependant observé un plus grand nombre de complications chez les patientes traitées avec l'anti-inflammatoire (34 %) contre 17 % pour celles sous fosfomycine.
Le nombre de pyélonéphrites témoigne bien de cela : 5 cas ont été relevés dans le groupe anti-inflammatoire, un seul dans le groupe antibiotique. Cette infection des reins est une complication qui se caractérise par une fièvre, des douleurs au creux du rein ou encore des désordres digestifs.
Les chercheurs concluent donc que l’ibuprofène ne doit pas être recommandé de manière générale en traitement de la cystite. En revanche, l’approche pourrait être évoquée auprès de femmes dont les symptômes sont légers, voire modérés.