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Cancer Research UK

Surpoids : les trois quarts des Britanniques touchés d’ici 2035

Par Audrey Vaugrente

Trois adultes britanniques sur quatre seront en surpoids ou obèses en 2035. Le nombre de cas de diabète, de cancers et de maladies coronariennes associés devrait aussi exploser.

West Coast Surfer / Moo/REX/SIPA

Le surpoids est un problème rampant au Royaume-Uni. En 2015, 30 % de la population étaient touchés par l’obésité. Et la situation ne semble pas près de s'améliorer. D’ici 2035, le nombre de cas devrait en effet exploser, à tel point que la part d’obèses dépassera celle de personnes en surpoids. Cette estimation émane des associations Cancer Research UK et du UK Health Forum, qui éditent un rapport alarmant sur le sujet.

En 2035, les trois quarts de la population britannique auront un IMC supérieur à 25, avertit ce rapport. La répartition ne devrait pas changer en profondeur : les hommes seront toujours davantage touchés que les femmes. Le sexe masculin sera concerné à 76 % contre 69 % pour le sexe féminin.

Source : Cancer Research UK/UK Health Forum

4,6 millions de cas de diabète

Au total, 700 000 cas de cancers supplémentaires liés au surpoids risquent d’être diagnostiqués au cours des 20 prochaines années. En effet, trop de kilos favorisent le développement de tumeurs de l’œsophage, la vésicule biliaire, le foie, le rein, l’intestin, l’utérus, le pancréas mais aussi du sein après la ménopause.

Mais le plus lourd fardeau de l'obésité porte sur le métabolisme. Cancer Research UK estime que 4,6 millions de cas de diabète de type 2 devraient survenir et 1,6 millions de cas de maladies coronariennes.

Pas plus de 6 pintes au Royaume-Uni

Dans l’optique de prévenir les cancers évitables, les premières recommandations sur la consommation d’alcool ont été émises au Royaume-Uni. La directrice médicale en chef, Dame Sally Davies, demande aux hommes et aux femmes de ne pas absorber plus de six pintes (soit 14 unités d'alcool) par semaine. C’est une des recommandations les plus basses en la matière. Elle permettrait de réduire le risque de décès d’une cause liée à l’alcool à moins de 1 %. Mais le gouvernement rappelle qu’aucun seuil de sécurité ne peut être défini et que toute consommation d’alcool augmente le risque de cancer.

 

Taxer les boissons sucrées

Face à cette menace, les associations réclament des mesures plus strictes de la part du gouvernement. « Nous devons nous attaquer au problème de l’obésité sur plusieurs fronts, et nous devons le faire maintenant, estime Alison Cox, de Cancer Research UK. Sans quoi, nos enfants en paieront le prix, et la prochaine génération sera en moins bonne santé, souffrira de maladies et décèdera plus tôt. »

Parmi les mesures avancées par le rapport, la désormais bien connue taxe sur les boissons sucrées, mais aussi l’interdiction de la publicité sur la malbouffe après 21 heures. Ces propositions ne constitueraient pas un coup d’épée dans l’eau. Même une petite modification de la courbe peut avoir un impact drastique sur l’état de santé de la population. Si 1 % de la population passait de la catégorie « surpoids » à « normale », 64 000 cas de cancers pourraient être évités.

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