En France, le gouvernement a décidé depuis 1997 d’organiser des distributions de comprimés d’iode pour les populations résidant dans un rayon de 10 km autour des centrales nucléaires. Ce rayon correspond à la zone du Plan Particulier d’Intervention (PPI) dans laquelle des actions de protection et/ou de prévention seraient pertinentes dans les 24 heures suivant un accident nucléaire.
Depuis cette date, la distribution préventive d’iode a été renouvelée en 2000, 2005 et 2009. Cette année 2016 marque donc le début d'une nouvelle opération d’information et de prévention.
Plus précisément, le communiqué de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) explique que cette campagne vise « à la fois à renouveler les comprimés d’iode distribués en 2009 qui arrivent à péremption en 2016, et à développer la culture de radioprotection » des riverains des 19 centrales nucléaires françaises. Dans ce cadre, les personnes résidant autour des centrales recevront début février 2016 un courrier les invitant à retirer gratuitement leur(s) boîte(s) de comprimés d’iode stable dans les pharmacies partenaires.
500 000 foyers et établissements concernés
Ainsi, 500 000 foyers et établissements recevant du public (entreprises, commerces, écoles, etc.) répartis dans 500 communes sont concernés par cette campagne. Par ailleurs, des stocks complémentaires suffisants pour couvrir les besoins de l’ensemble de la population française sont répartis sur le territoire national. Sur ordre des pouvoirs publics, ils peuvent être distribués aux populations concernées.
Source : ASN
L’iode stable protège la thyroïde
Toutes ces mesures de prévention sont indispensable lorsqu'on sait qu'en cas d’accident nucléaire, de l’iode radioactif pourrait être rejeté dans l’atmosphère. Inhalé ou ingéré, il peut accroître le risque de cancer de la thyroïde. En saturant cet organe avant le rejet, la prise de comprimés d’iode stable évite la fixation de l’iode radioactif, limitant ainsi notablement ses conséquences sanitaires.
Les femmes enceintes et les jeunes doivent être protégés en priorité car la thyroïde des fœtus et des jeunes est plus sensible que celle des adultes.
Enfin, il faut souligner que tout au long de la campagne, les personnes concernées pourront s’informer : sur le site www.distribution-iode.com ou en appelant le numéro vert 0 800 96 00 20.
- Se mettre rapidement à l’abri dans un bâtiment : rejoindre sans délai un bâtiment en dur. Si l’on se trouve déjà dans un bâtiment, s’isoler de l’extérieur : fermer portes et fenêtres et couper la ventilation.
- Se tenir informé(e) : respecter les consignes de protection des pouvoirs publics (prise d’iode par exemple) diffusées par la radio (France Bleu, France Info, etc.), la télévision (France Télévisions) et le site internet de votre préfecture. Penser à se doter, en amont, d’une radio à pile et de piles de rechange.
- Ne pas aller chercher ses enfants à l’école : rester en sécurité. À l’école, les enfants sont pris en charge par les enseignants.
-Limiter ses communications téléphoniques : ne pas saturer les réseaux de communication. Ils sont nécessaires à l’organisation des secours et à la transmission d’informations.
- Prendre de l’iode dès que l’instruction est donnée : la dose d’iode stable doit être prise uniquement et immédiatement à la demande du préfet.
- Se préparer à une éventuelle évacuation : se munir du kit d’urgence préalablement préparé : il comprend en particulier les papiers personnels, les éventuels traitements médicaux, des vêtements, de la nourriture et de la boisson. Lors de l’évacuation, respecter les consignes de circulation.
Source : ASN