Une centaine de personnes décèdent chaque année en France suite à une intoxication au monoxyde de carbone. Depuis septembre 2015, l’Institut de veille sanitaire (InVS) a relevé 311 signalements d’intoxications, dont 15 étant survenues dans des lieux publics, notamment dans des gares ; 1289 individus ont été concernés.
Les intoxications au monoxyde de carbone peuvent avoir plusieurs origines. Les chaudières qui présentent des défauts d’aération ou d’installation sont les principales coupables, mais d’autres dispositifs de la maison, qui utilisent des combustibles fossiles, comportent aussi des risques.
Les gestes élémentaires
La difficulté est de repérer la fuite de monoxyde de carbone car le gaz est inodore et incolore. L’idée est donc de connaître et détecter les symptômes de l’intoxication : maux de têtes, nausées, vertiges, et pertes de connaissance dans les cas les plus extrêmes. Le monoxyde de carbone est très toxique, et si ces symptômes apparaissent, la vigilance s’impose.
Les personnes présentes doivent agir vite, en ouvrant les fenêtres et en arrêtant tous les appareils de cuisson et de chauffage, puis en sortant à l’extérieur et en prévenant les secours. Des détecteurs de monoxyde de carbone peuvent également être installés afin d'alerter en cas de production de gaz dans l’environnement.
Renforcer la prévention
Afin de faire passer ce message, l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) a mis en place un dispositif d’information pour sensibiliser le public, et s’assurer que tous connaissent les gestes essentiels en cas de suspicion d’une fuite de monoxyde de carbone. Ce renforcement de la prévention pourrait éviter un grand nombre de décès inutiles et de séquelles chaque année.
Une brochure d’information a donc été publiée et téléchargeable sur son site, et surtout, une campagne digitale a été lancée. Elle s’appuie sur une infographie animée qui reprend de manière claire et pédagogique les étapes à suivre, pour se protéger d’une intoxication au monoxyde de carbone.