Le cancer de l’enfant est mieux traité, et les conséquences s’en ressentent. Non seulement les jeunes survivants vivent plus longtemps, mais en plus ils souffrent moins de complications tardives. Une étude, parue dans le New England Journal of Medicine et menée sur 34 000 enfants, livre ces conclusions pleines d’espoir.
L’ensemble des participants à ces travaux ont vécu au moins 5 ans après le diagnostic de leur cancer. Ils étaient donc considérés comme des survivants à long terme. Mais la durée de cette survie s’est allongée entre les années 1970 - début du suivi - et 1999 - date de clôture des recherches. Le taux de décès à 15 ans a été divisé par deux sur cette période, en passant de 12,4 % à 6 %.
Sur la même période, les décès imputables aux effets du traitement (radiothérapie, chimiothérapie…) ont reculé de manière notable. Dans cette catégorie, les chercheurs incluent les nouveaux cancers, les troubles pulmonaires ou cardiaques.
Un meilleur suivi
Ce déclin coïncide avec des modifications majeures dans la prise en charge du cancer de l’enfant et dans les soins de suivi. Dans la leucémie aiguë lymphoblastique, le lymphome Hodgkinien et la tumeur de Wilms – ou néphroblastome –, la réduction des radiothérapies et le recours à des chimiothérapies spécifiques, comme les anthracyclines, ont permis de limiter les effets secondaires à long terme.
Dans le même temps, les soins de suivi se sont améliorés. Par exemple, lorsqu’un enfant est irradié au niveau de la poitrine, mammographies et échocardiogrammes sont régulièrement réalisés. « La prochaine question sera celle de la qualité de vie et de la santé des enfants qui vivent plus longtemps », conclut Greg Armstrong, principal auteur.