Ce que l’on mange avant de se coucher peut affecter la qualité de la nuit à venir. Par exemple, aller au lit après un repas copieux, le ventre lourd, n’aide pas à dormir sereinement.
Des chercheurs se sont intéressés plus précisément à ce phénomène, en regardant quel type d’aliments avait un effet négatif sur le sommeil. Ils expliquent que pour un sommeil réparateur, mieux vaut éviter les régimes riches en sucre et en graisses saturées.
Leurs résultats, publiés dans le Journal of Clinical Sleep Medecine, insistent sur l’importance de manger des repas riches en fibres, mais de bouder les aliments trop gras et trop sucrés.
Deux types de repas
Pour parvenir à ces conclusions, ils ont examiné le cas de 26 adultes, âgés en moyenne de 35 ans, de poids et de taille normales. Lors de l’expérience, les participants ont été invités à passer la nuit dans des lits mis à leur disposition en laboratoire, et à dormir de 22h à 7h du matin, sous l’œil vigilent des chercheurs.
Leur temps de sommeil était en moyenne de 7 heures et 35 minutes. Les premiers jours, ils avaient été autorisés à manger le dîner de leur choix, mais le dernier soir, ils s’étaient vu offrir un repas sous strict contrôle du laboratoire, élaboré par un nutritionniste.
Les chercheurs montrent que les participants s’endormaient plus rapidement avec ce dernier repas, plus riche en fibres et en protéines, et contenant moins de graisses saturées que les repas sélectionnés par les participants eux même. En effet, il leur fallait en moyenne 29 minutes pour s’endormir dans ce cas, contre 17 minutes avec le dîner du nutritionniste.
Fibres vs sucres
Par ailleurs, après consommation de plats riches en fibres, les participants passaient plus de temps en phase de sommeil lent profond, que lorsqu’ils mangeaient plus gras et sucré.
« La découverte que le régime impacte directement le sommeil a des conséquences majeures sur la santé, d’autant que l’on n’est de plus en plus certain qu’un mauvais sommeil augmente la probabilité de maladies chroniques, comme l’hypertension, le diabète, ou les maladies cardiovasculaires », explique Marie-Pierre St-Onge, en charge de l’étude.
Elle estime que ces découvertes pourraient mener à des recommandations de régimes plus pointus, pour les personnes qui souffrent de troubles du sommeil.