De quoi affoler les hypocondriaques. Comme l'ont prévu les épidémiologistes, l'épidémie de gastro-entérite est sur la bonne voie en France métropolitaine. Au cours de la semaine du 4 au 10 janvier 2016, le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 232 cas pour 100 000 habitants, soit 151 000 nouveaux cas !
Le taux est en augmentation par rapport à la semaine précédente, et au-dessus du seuil épidémique (207 cas pour 100 000 habitants). Dans son bulletin hebdomadaire, l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) précise toutefois qu'il faudra attendre « une seconde semaine consécutive au-dessus du seuil épidémique pour confirmer l’arrivée de l’épidémie ».
Le Nord et l'Est durement touchés
A l'échelle régionale, les taux d’incidence les plus élevés ont été relevés en : Lorraine (451 cas pour 100 000 habitants), Limousin (407) et Provence-Alpes-Côte-d’Azur (395).
Il y a quelques jours, le seuil épidémique de gastro-entérite avait déjà été atteint dans trois régions de l'Hexagone : l’Alsace, le Languedoc-Roussillon et le Centre.
Concernant les cas rapportés, l’âge médian des patients était de 25 ans (ils vont de 4 mois à 96 ans). Et les hommes représentaient 51 % des cas. Une nouvelle rassurante cependant, « les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,4 % », écrit l'Institut.
Source : InVS
Enfin, selon le modèle de prévision mis au point par l'InVS, le niveau d’activité des diarrhées aiguës devrait continuer d’augmenter cette semaine, « et confirmer le démarrage de l’épidémie (deux semaines consécutives de dépassement du seuil) », conclut le bulletin hebdomadaire.