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QUESTION D'ACTU

Fin de vie : les parlementaires tentent de trouver un consensus





Députés et sénateurs n’arrivent pas – comme souvent – à se mettre d’accord. Et depuis plus d’un an, la loi sur la fin de vie piétine. Ce mardi, sept représentants de chaque chambre vont se retrouver pour tenter de trouver, enfin, un point d’accord. Mais comme le détaille Pierre Bienvault, dans les colonnes de La Croix, la tâche s’annonce ardue.

 

Un projet de loi porté par deux députés qui ne sont pas du même bord politique pouvait sembler, sur le papier, plus à même de convaincre l’ensemble des parlementaires. Et cela aurait peut-être été le cas si le sujet n’était pas aussi délicat. Alain Claeys (LR) et Jean Leonetti (PS) espèrent ainsi depuis des mois voir leur loi enfin votée. Il y a peu de chances, pourtant, que la commission mixte prévue ce mardi débloque réellement la situation.

 

Si certains points du projet, tels que les directives anticipées, censées devenir plus contraignantes, ont posé moins de problèmes, c’est clairement la « sédation profonde et continue » qui continue d’alimenter le clivage entre les parlementaires. En cause notamment, un point précis, celui de l’hydratation. Sénateurs et députés s’opposent sur la nature de cet acte : traitement pour les uns, soin pour les autres. Et ce qui peut passer pour un point de détail est dans les faits loin d’être anodin. Si hydrater le patient en fin de vie est considéré comme un traitement, alors il devra cesser quand la sédation profonde continue sera décidée. Si c’est un soin, il pourra être maintenu jusqu’au décès, ce que souhaitent les sénateurs, qui ont modifié le texte en ce sens cet automne. Un « recul flagrant » pour la ministre de la Santé, qui s’était alors exprimée, regrettant qu’une telle disposition contribue à prolonger les souffrances du malade.

 

Autre point qui n’est toujours pas tranché : à qui la sédation profonde continue pourrait-elle s’appliquer ? Les sénateurs sont notamment inquiets de dérives possibles vers l’euthanasie ou le suicide assisté ; ils souhaiteraient donc que cette démarche soit réservée uniquement aux patients atteints de maladies incurables et dont la mort est imminente.

Face à ces oppositions récurrentes, Jean Leonetti, interviewé par Pierre Bienvault, reste confiant. Malgré ces longs mois de discussions, et les allers-retours du projet entre les deux chambres, le député pense qu’il est encore possible de trouver un consensus, un « point d’équilibre », dit-il.

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