Alors que l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) a annoncé récemment la mise en place d'un plan d'action après le suicide d'un cardiologue à l'Hôpital Européen Georges-Pompidou (HEGP), la justice, elle, suit son cours. Le parquet de Paris a en effet ouvert une enquête préliminaire pour "harcèlement moral" afin de faire toute la lumière sur les circonstances du décès tragique du Pr Jean-Louis Mégnien. Dans l'attente des résultats, Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP, s'est exprimé ce mardi dans la matinale de RTL.
Sur les dysfonctionnements éventuels au sein de l'hôpital Georges-Pompidou, ce dernier n'a pas botté en touche. Au micro d'Yves Calvi, il a indiqué : « Bien évidemment, il y a en a eu, et depuis longtemps, dans plein de domaines ». Il a ainsi rappelé que dès son arrivée, il avait sollicité une inspection, saisi par des patients pour des « problèmes d'argent dans les relations avec les médecins ».
Pas de responsabilité de l'hôpital établie
Comme les confrères du Pr Megnien l'ont expliqué dans les médias (à l'instar du Pr Philippe Halimi dans L'invité santé de Pourquoidocteur) il a également reconnu que « l'hôpital était en proie à des problèmes de succession. Quand un chef de service partait, les choses se passaient mal », a-t-il confirmé.
Pourtant, malgré ce climat malsain, Martin Hirsch n'a pas hésité à évoquer d'autres pistes pour évoquer les raisons de c suicide Même si l'homme était, d'après ses proches, placardisé et maltraité par la direction, « cela ne suffit pas à tenir l'hôpital Georges-Pompidou pour responsable ». « Difficile de rentrer dans l'intimité d'une personne et dans l'intimité d'un suicide », a conclu Martin Hirsch .