Parfois, les méthodes les plus simples sont les plus efficaces. La municipalité de New York (Etats-Unis) semble l’avoir compris. Son programme de lutte contre l’obésité infantile inclut l’installation de fontaines à eau dans les écoles. Mesure efficace, à en croire une étude parue dans le JAMA Pediatrics.
Un million de jeunes scolarisés dans 1 227 écoles élémentaires et collèges de la Grosse Pomme ont été suivis. Ce large nombre a permis de mesurer l’impact de la fontaine à eau sur leur santé en comparant les données des élèves scolarisés dans des établissements pourvus de fontaines àeau et ceux n’en disposant pas. Depuis 2009, le service de santé et d’hygiène mentale de la Mairie a mis en place ce système. Si la mesure peut paraître simpliste, elle semble pourtant favoriser les comportements sains chez les élèves.
Au cours du suivi, qui s’est achevé en 2012-2013, 40 % des établissements ont reçu une fontaine à eau. Plus d’eau potable disponible a permis un recul faible, mais significatif, de l’IMC des écoliers. Les garçons ont en perdu 0,025 points d’IMC, les filles 0,022 points.
1 000 euros par fontaine
Plus marquant : l’accès à l’eau réduit le risque de développer un surpoids chez les écoliers (- 9 %) et les écolières (- 6 %). Selon les auteurs, ce bénéfice s’explique par le fait que la présence de fontaines réduit le recours aux chocolats au lait, jus de fruits, sodas et autres boissons caloriques. De fait, les commandes de lait en briques ont chuté de 12 briquettes par étudiant et par an. « Nos résultats suggèrent que cette intervention à faible coût est efficace », se félicite Brian Elbel. A 1 000 euros la fontaine à eau, le pari semble en effet peu risqué.
Un éditorial associé à l’étude salue ces résultats encourageants. « Une intervention très simple peut parfois avoir beaucoup d’effet », écrivent Lindsey Turner et Erin Hager. Mais elles soulignent l’importance d’un bon entretien des fontaines : dans un quart des écoles, des doutes ont été émis quant à la qualité de l’eau distribuée. Un élément qui pourrait freiner le recours à ces dispositifs.