Vivre au dernier étage de son immeuble permet peut être de bénéficier de la plus belle vue sur tout le quartier, mais peut s'avérer risqué pour les personnes au coeur fragile.
Une nouvelle étude, publiée dans le Canadian Medical Association Journal montre que plus la personne vit en hauteur dans son immeuble, plus les chances de survivre à un arrêt cardiaque diminuent.
Les chercheurs se sont penchés sur plus de 7 840 cas d'arrêts cardiaques qui ont eu lieu entre entre 2007 et 2012, à Toronto.Toutes les informations sur les victimes étaient consignées dans une grande base de donnée, dans laquelle les scientifiques ont notamment eu accès à des détails sur leur lieu de résidence, sur la durée de réponse des urgences, et si le patient avait succombé à son arrêt.
La survie diminue
Ils ont alors calculé le taux de survie de ces victimes en fonction de l'étage où se trouvait leur logement. Sur 5 998 patients vivant au premier, ou au deuxième étage, 252 d'entre eux, soi 4,2 %, ont survécu.
Au-delà du troisième étage, où vivaient les 1 844 autres patients, le taux de survie passe à 2,6 %. Pour ceux qui vivaient dans de grands bâtiments, de plus de 16 étages, le taux de survie est proche de zéro.
Ascenceurs trop lents
En France, on trouve peut être moins d'immeubles aussi grands. Toutefois, les problèmes identifiés par les chercheurs pour atteindre les étages supérieurs sont fréquents.
Ils estiment que les secouristes ont moins de chance d'arriver à temps auprès d'une victime qui vit en hauteur en raison de la lenteur des ascenseurs. Dans 18 % des cas, ceux-ci ont été arrêtés entre les étages parce qu'ils ont été appelés par les voisins, augmentant le temps de réponse de 54 secondes à chaque arrêt.
D'autres freins ayant ralentissent l'arrivée des secours : la présence d'un code à l'entrée de l'immeuble ou encore l'impossibilité de faire tenir un brancard dans l'ascenseur.
D'autres études complémentaires, dans d'autres pays, permettraient de valider ce lien entre mortalité et étage de résidence élevé. Toutefois, les chercheurs estiment que cela doit conduire les secours à s'organiser différemment et à poser les bonnes questions lors d'un appel d'urgence, pour bien comprendre à quoi va ressembler l'immeuble dans lequel ils vont intervenir.