Une tablette pour les non-voyants. Une équipe de l’université du Michigan conduit un projet ambitieux. Dans une vidéo postée sur YouTube, ses membres font un point sur le développement d’un dispositif très particulier : ils tentent de mettre au point une liseuse en braille.
« L’une des conséquences de l’accès limité au braille pour les personnes aveugles, c’est qu’elles sont restreintes dans leur accès aux informations scientifiques, mathématiques et aux informations ayant trait à l’espace. » C’est ce bilan bien sombre qui a poussé Sile O’Modhrain et ses collègues à tenter de développer un outil complémentaire aux logiciels de synthèse vocale à partir de texte.
De l'air et des bulles
Les travaux ont démarré en 2013, et devraient aboutir en septembre 2016. Entre temps, les chercheurs n’ont pas chômé. Ils sont parvenus à définir l’approche qui permet la mise au point d’un produit de la taille d’une tablette standard. Du liquide ou de l’air est injecté sous de petites bulles. En s’élevant, elles forment les petits ensembles de points qui permettent de lire le braille. « L’avantage de notre dispositif, c’est qu’il est entièrement pneumatique », souligne Sile O’Modhrain dans la vidéo. Du texte, mais aussi des graphiques et des tableaux pourraient ainsi être affichés sur l’écran.
L’autre avantage du projet, c’est le coût estimé de la tablette. Des appareils similaires existent, mais ils n’affichent qu’une ligne de texte et coûtent 3 000 à 5 000 dollars l’unité – soit 2 750 à 4 550 euros. L’équipe du Michigan, elle, a utilisé des matériaux peu coûteux, comme le silicone ou le plastique. Leur machine ne devrait donc pas excéder les 1 000 dollars (915 euros).