Moins d’une semaine après la déclaration de l’OMS indiquant la fin de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, les espoirs sont retombés.
Un nouveau cas a été confirmé ce mercredi en Sierra Leone, après le décès jeudi dernier d’une étudiante de 22 ans, testée positive pour le virus de façon posthume. La nouvelle patiente est en fait la tante de cette victime, une femme de 38 ans qui avait été à son chevet, et lui avait prodigué des soins.
Cette dernière faisait partie des 109 personnes ayant été en contact avec l'étudiante et mises en quarantaine ce weekend. Trois autres des proches de l'étudiante décédée étaient toujours recherchés ce matin, afin d’être également placé sous surveillance. Les autorités craignent qu’ils ne soient infectés, et ne participent à une nouvelle diffusion du virus.
5 millions pour un vaccin
Cette affaire illustre les difficultés des pays d’Afrique de l’Ouest à laisser l’épidémie définitivement derrière eux. Celle-ci a fait plus de 11 300 victimes. Dans le cas de la Sierra Leone, la fin de l’épidémie avait officiellement été prononcée au mois de novembre, soulignant l’importance de poursuivre les efforts de lutte contre Ebola sur le long terme.
La communauté internationale reste toutefois mobilisée. L’Alliance du Vaccin Gavi, un partenariat global public-privé a mis sur la table 5 millions de dollars (4,6 millions d'euros) afin de pouvoir commercialiser un potentiel vaccin contre Ebola, une fois qu’il sera élaboré.
Elle a passé un accord avec l’entreprise pharmaceutique Merck, qui dirige les essais du vaccin VSV-EBOV, dont l’efficacité est actuellement testée en Afrique de l’Ouest, avec bon espoir de réussite. En cas de succès, les fonds alloués par l’Alliance du Vaccin devrait permettre à de nombreuses personnes, dans les pays à risques, d’en bénéficier.