Comment doivent faire les adultes pour retirer un objet des narines d’un enfant !
Bonbons, cacahuètes, mie de pain ou petits pois, mais aussi petits jouets, gommes ou boulettes de papiers, l’enfant est un as pour se mettre dans les narines les objets les plus improbables. Le problème c’est qu’une fois qu’il a mis cet objet dans ses trous de nez , il est bien souvent incapable de souffler suffisemment fort surtout s’il est jeune, pour le faire sortir.
Et c’est grave docteur de garder cela ?
Et oui , certes l’objet ne risque quand même pas de monter au cerveau comme certains peuvent le craindre, mais il peut être la cause de troubles respiratoires et d’infection.
Donc il faut l’enlever !
Et plus l’objet logé dans une narine est rond et lisse comme un petit pois , plus il se dérobe et remonte haut quelque soit l’instrument que vous choisissiez pour l’attraper. Alors , comme le rappelle « Le quotidien du médecin », qui se réfère à une étude parue dans le journal de l’Association médicale Canadienne, différentes techniques ont été essayées : crochet , forceps, glue, aspiration, ... etc. allant même jusqu’à l’anesthésie générale.
Et alors que proposent les spécialistes ?
Le baiser de la mère ! et oui c’est ainsi que les chercheurs ont baptisé cette méthode : elle consiste à plaquer la bouche de la mère ou du père contre celle de l’enfant et lui insuffler de l’air tout en bouchant la narine libre . L’air soufflé repasse par la narine bouchée et devrait expulser le corps étranger. Et on peut recommencer plusieurs fois sans risque pour l’enfant.
Et ça marche ?
Oui pas mal ! L’étude porte sur 152 cas concernant des enfants de 1 à 8 ans et le baiser de la mère s’est révélé efficace dans 60% des cas. Ca marche très bien pour des objets complètement obstructifs, mais moins bien pour ceux qui laissent passer l’air. Très bien aussi pour ceux que l’on voit par rapport à ceux qui sont plus enfoncés. De toute façon il n’y a rien à perdre à essayer , ce sera toujours mieux qu’une anesthésie générale !
Référence Canadian medical Association Journal : CMAJ 2012. DOI:10.1503:cmaj.111864