Le virus Zika n’a pas fini de s’étendre sur le continent américain. A en croire l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il n’aurait fait que commencer sa progression. A terme, la quasi-totalité des pays du Nouveau Continent seront concernés par cette infection virale transmise par le moustique Aedes aegypti.
Seuls le Canada et le Chili, où l’insecte n’est pas installé, devraient être épargnés par le virus Zika, prévoit l’OMS. L’Agence sanitaire de l’ONU s’alarme d’autant plus qu’aucun traitement curatif ni vaccinal n’existe contre cette maladie. Seuls les symptômes, de type grippal, peuvent être pris en charge.
« L’expansion très rapide du virus Zika à de nouvelles zones géographiques, où la population n’est que faiblement immunisée, est un sérieux sujet d’inquiétude, étant donnée surtout le lien éventuel entre une infection pendant la grossesse et des bébés nés avec une petite tête », déclare la directrice générale de l’OMS, Margaret Chan.
Le lien entre virus Zika et microcéphalie reste à établir, souligne l’OMS, mais les preuves sont « inquiétantes ». Au Brésil – particulièrement touché par les infections – les autorités ont assisté à l’explosion du nombre de ces malformations congénitales, qui se caractérisent par le sous-développement de la boîte crânienne du nourrisson. En 2015, 3 174 cas ont été recensés.
En guise de précaution, les Etats-Unis et la France ont recommandé aux femmes enceintes d’éviter les zones endémiques. Quatre autres pays (Colombie, Equateur, Salvador, Jamaïque) sont passés à l’étape supérieure et conseillent d’éviter les grossesses.
