Et si la météo avait un réel impact sur la santé ? Cette croyance est très ancienne, puisque déjà dans la Grèce Antique, le philosophe et médecin Hippocrate croyait que le temps avait un impact sur l’état du corps.
Une hypothèse que des chercheurs britanniques ont décidé de tester concrètement, en concevant une application mobile pour suivre les douleurs de malades atteinte d’arthrose, en fonction des conditions météorologiques dans lesquels ceux ci évoluent.
Le projet, baptisé « Cloudy with a chance of Pain » (littéralement, « nuageux avec une chance de douleur »), a démarré il y deux ans, à l’initiative du Dr Will Dixon, le directeur du Arthritis Research UK Centre for Epidemiology.
Ce praticien avait remarqué que ces patients se plaignaient souvent d'une influence du temps sur leurs symptômes, mais sans réel consensus sur les facteurs météorologiques qui exacerbaient le plus les douleurs.
Il a donc lancé ce projet en se basant sur l’expérience d’une vingtaine de patients, afin de mettre au point une application pour smartphone permettant de mieux comprendre le phénomène.
Grande expérimentation mobile
Désormais, rapporte le journal britannique The Independent, toutes les personnes malades âgées de 17 ans ou plus pourront télécharger l’application, pour que les scientifiques se penchent sur leurs cas.
L’application fonctionne avec le GPS du téléphone et indique à l’équipe où le patient se trouve, et quelles sont les conditions météorologiques (humidité, pression, température) à cet endroit précis.
Par ailleurs, elle proposera un questionnaire aux utilisateurs, qui pourront noter le degré de douleur ressenti sur une échelle de 1 à 5, et formuler des hypothèses sur ce qui est à l’origine de leur souffrance.
D'après le Dr Dixon, cette application devrait permettre d'arriver, à terme, à l'étude la plus large sur le sujet. Le lien entre temps et arthrose, présenté comme peu objectivable par de précédentes publications, pourrait se concrétiser. Avec à la clé, une potentielle amélioration de la prise en charge des patients.