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220 000 militaires mobilisés

Zika : le Brésil déclare la guerre au virus

Par Léa Surugue

Très fortement touché par le virus zika, le Brésil a décidé de réagir, en employant les grands moyens. Des milliers de militaires seront mobilisés sur le territoire.

Andre Penner/AP/SIPA
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La guerre est déclarée contre zika. Alors que la traditionnelle saison du carnaval approche à grands pas et que le Brésil s’apprête à accueillir les Jeux Olympiques cet été, le gouvernement de Dima Rousseff a décidé de prendre des mesures radicales.

Près de 220 000 soldats vont ainsi être déployés pour lutter contre la maladie. D’après le ministre de la santé, Marcelo Castro, l’épidémie constitue l’une des plus graves crises sanitaires jamais connues par le pays.

Les moustiques de type Aedes, vecteurs du virus, ont d’ailleurs été désignés par les autorités comme « ennemis publics N°1 ». Problème : pour le moment, les autorités avouent perdre la bataille.

 

Informer la population

Les soldats mobilisés passeront d’une maison à l’autre avec des brochures d’information. Ils auront pour but de sensibiliser la population et de rappeler les mesures à prendre pour se protéger.

Il n’existe à l’heure actuelle ni vaccin ni traitement. La priorité est donc d’éviter les piqûres de moustiques en portant des vêtements longs, en dormant sous une moustiquaire, ou encore en utilisant des insecticides et des répulsifs.

En parallèle, les familles sont invitées à s'attaquer à tous les endroits ou larves et moustiques prolifèrent. Il s’agit notamment de vider régulièrement tous les récipients contenant de l’eau stagnante.

Marcelo Castro estime que zika ne pourra être éradiqué sans une réelle implication de la part de tous les Brésiliens, qui doivent tous adopter ces mesures. Le déploiement de l’armée pourrait accélérer ce processus.

 

L’appel de Barack Obama

Zika est officiellement une menace mondiale : la maladie s’attire désormais les foudres des « puissants » de ce monde. Après l’OMS, c’est au tour du président des Etats-Unis, Barack Obama, d’adopter une réthorique conquérante contre le virus.

Lors d’un discours prononcé ce mercredi, le dirigeant américain a déclaré qu’il était urgent de développer au plus vite un vaccin et des traitements. La veille, Barack Obama avait été briefé sur le sujet par son cabinet, notamment sur le risque d’une diffusion de l’épidémie sur le sol américain.

Une récente étude, publiée dans la revue The Lancet, mettait en avant que 60 % des régions où vivent les citoyens américains pourraient être touchées. Le président a donc rappelé l’importance de bien leur transmettre l’information.

En parallèle, l’autorité de surveillance sanitaire américaine, le CDC, a recommandé aux femmes enceintes de ne pas voyager dans deux nouvelles destinations : la République Dominicaine et les Îles Vierges américaines.