Le bilan du cancer en France est globalement positif. Les trois formes les plus fréquentes voient la survie à 5 ans s’améliorer de manière notable : sein (+7 point, 87 %), colon-rectum (+9 points, 63 %) , prostate (+22 points, 94 %) C’est ce qui ressort d’un rapport de l’Institut National du Cancer (INCa) présenté ce 2 février (1). Dans les cancers du sang et du poumon, en revanche, le constat est toujours aussi sombre.
Entre 1989 et 2013, six formes de cancer ont connu une réelle amélioration sur le plan de la survie à 5 ans. Le progrès est particulièrement marqué dans les tumeurs de la prostate et pour le lymphome diffus à grandes cellules B. Ce phénomène s’explique par une amélioration dans la prise en charge et dans les traitements, mais aussi par un diagnostic plus précoce. Les campagnes de dépistage organisé – qui concernent le cancer du sein et le cancer colorectal – participent à cette évolution positive.
Les mauvais résultats du poumon
Le pronostic reste, en revanche, sombre pour le cancer du poumon, première cause de mortalité chez l’homme et la deuxième chez la femme. Un diagnostic souvent tardif et la présence de facteurs de risque sont en cause. En effet, les autres cancers liés à l’alcool et au tabac souffrent eux aussi d’une mauvaise survie à court et moyen terme.
Le bilan est plus positif à 10-15 ans, selon les données de l’INCa. C’est la première fois que de telles données sont disponibles. Comme sur le court terme, l’espérance de vie varie fortement selon le type de cancer.
Ceux bénéficiant d’un dépistage ou d’une prise en charge précoces s’accompagnent de meilleurs résultats. Les cancers du sang, en revanche, se distinguent par un taux de survie très bas. C’est aussi le cas du cancer du poumon, pour qui le tableau est particulièrement sombre : 14 % des patients jeunes sont encore en vie à 15 ans, 5 % des patients âgés seulement.
Sans surprise, les patients jeunes bénéficient d’une meilleure survie dans l’ensemble des cancers. Mais le rapport de l’INCa met aussi en évidence des disparités selon le sexe. Dans les tumeurs solides, ce sont souvent les femmes qui s’en sortent le mieux.
(1) Les nouvelles données sur la survie des personnes atteintes de cancers en France métropolitaine