Plutôt oiseau de nuit ou alouette ? La réponse réside peut-être dans vos gènes. La société 23AndMe, qui propose un service de séquençage génétique à ses clients, offre aussi sa base de données à des fins de recherche. Certains de ses chercheurs ont donc tenté de mettre en évidence une association entre certaines variations génétiques et le rythme circadien – qui régule le sommeil. C’est chose faite. Ils publient dans la revue Nature Communications les résultats d’un travail de précision.
89 000 clients de 23AndMe ont accepté que leur génome soit analysé. 44 % d’entre eux se considèrent comme des lève-tôt. Le plus souvent, il s’agit de femmes et de personnes âgées. Ces dernières sont bien plus nombreuses à se lever aux aurores. En revanche, rares sont ceux dont l’IMC se situe dans les extrêmes, que ce soit la maigreur ou l’obésité.
Moins d'insomnie
Au-delà de ces éléments contextuels, les chercheurs ont identifié 15 emplacements précis sur l’ADN (des loci) associés au fait d’être une alouette. Parmi eux, certains sont associés à la narcolepsie (HCRTR2), à un sommeil paradoxal plus long (VIP) ou à un rythme circadien allongé (FBXL3). Une variation sur le gène FTO – fortement associé à l’obésité – est également associée aux lève-tôt.
Cet ensemble de modifications génétiques pourrait bien être associés à la qualité du sommeil plus largement. Les personnes qui sont plutôt du matin souffrent moins souvent d’insomnie, de somnambulisme… et même de dépression.
Source : 23AndMe/Nature Communications
Étonnamment, ces traits de caractère se transmettent : fils et filles d’alouettes sont plus souvent du matin. Et pourtant, les oiseaux de nuit se mettent plus souvent en couple avec des lève-tôt.