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Prévention

Zika : les laboratoires se lancent dans la course au vaccin

Par Anne-Laure Lebrun

Plusieurs laboratoires se sont lancés dans la mise au point d'un vaccin contre Zika. Un développement qui pourrait prendre des années. 

Ernesto Arias/SIPA
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Pour enrayer la flambée épidémique de maladie à virus Zika, la recherche d’un vaccin s’organise. Au début de la semaine, le laboratoire Sanofi Pasteur a annoncé le lancement d’un projet visant à mettre au point un vaccin-candidat. A ce jour, les pays touchés d’Amérique latine et les Caraïbes sont complétement démunis car il n’existe aucun traitement.

Transmis par les moustiques Aedes aegypti et Aedes albopictusle  célèbre moustique tigre présent dans le Sud de la France -, le virus Zika est un cousin de la dengue et du chikungunya. Des arbovirus bien connus du géant français de la vaccination puisqu’il a déjà développé des vaccins contre la fièvre jaune, l’encéphalite japonaise ou plus récemment la dengue.

« Sanofi Pasteur répond à l’appel mondial pour le développement d’un vaccin contre le virus Zika, justifié par la rapidité de la propagation de la maladie et les risques de complications médicales », a précisé le Dr Nicholas Jackson, directeur de la Recherche de Sanofi Pasteur, qui sera chargé de ce nouveau projet.

De fait, l‘explosion de cas de microcéphalie au Brésil – près de 4 000 enfants sont nés avec une tête anormalement petite - inquiète les pays touchés par l’épidémie et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 
A tel point que, l’OMS a qualifiée la situation « d’urgence de santé publique de portée internationale ».


Ruée des industriels

Le laboratoire français n’est pas le seul à se lancer dans la bataille. La société indienne Bharat Biotech, située au sud de l’Inde, a déclaré que 2 vaccins étaient prêts à être testés sur des animaux. Une demande de licence aurait même été déposée il y a un an par le laboratoire. Néanmoins, aucune information sur l’expérimentation et le développement de ces vaccins n’a été dévoilée.

De nombreux autres centres de recherche ont également indiqué leur intention de développer un vaccin. Le grand rival de Sanofi, GSK, évalue actuellement la stratégie la plus adaptée. Toute comme Sanofi, le groupe britannique espère mettre à profit ses recherches sur la dengue.
En France, Valvenat espère utiliser son vaccin contre l'éncéphalite japonaise. Outre-Atlantique, l'Institut américain des allergies et maladies infectieuses a annoncé qu’un essai clinique de phase 1, qui détermine l'innocuité du vaccin, pourrait avoir lieu avant la fin de 2016.

Mais malgré des approches prometteuses, la production de vaccins pourrait prendre des années. Le vaccin contre la dengue développé par Sanofi a pris plus de 20 ans et a coûté 1,5 milliard d’euros. Pour accélérer la recherche, les laboratoires n’écartent pas d'éventuels partenariats.