Une nouvelle espèce bactérienne responsable de la borréliose de Lyme a été découverte, révèlent des chercheurs américains de la Mayo Clinic (Minnesota, Etats-Unis) dans une étude publiée dans The Lancet Infectious Diseases. Cette bactérie a été provisoirement appelée Borrelia mayonii.
Jusqu'à aujourd’hui, le monde scientifique pensait que cette maladie transmise par la morsure d’une tique était uniquement liée à la bactérie Borrelia burgdorferi. Les chercheurs américains ont découvert cette nouvelle espèce en analysant plus de 9 000 échantillons sanguins de patients atteints de la maladie de Lyme entre 2003 et 2014. En parallèle de ces analyses, les scientifiques ont également étudié des tiques.
Apparue récemment
Au cours de ces différents examens, les spécialistes ont détecté 6 spécimens totalement différents de Borrelia burgdorferi. Ce résultat a beaucoup étonné les experts. « Au laboratoire médical de la Mayo Clinic, nous avons testé plus de 100 000 échantillons de patients vivant dans les 50 états du pays au cours de la dernière décennie, mais nous avons détecté Borrelia mayonii que très récemment », explique le Dr Bobbi Pritt, directeur du laboratoire clinique de parasitologie à la Mayo Clinic et premier auteur de ces travaux.
De ce fait, les auteurs de l'étude pensent que cette bactérie est apparue depuis peu en Amérique du Nord. « Il est également possible que cette espèce soit présente depuis longtemps sur le territoire américain mais à des niveaux trop faibles pour être détecté », ajoute le Dr Pritt.
Les traitements standards sont efficaces
Comme B. burgdorferi, la nouvelle bactérie serait transmise à l’homme par la morsure d’une tique contaminée. Elle provoquerait les mêmes symptômes que la borréliose de Lyme soit de la fièvre, des maux de tête, des éruptions cutanées ou encore des douleurs articulaires. Mais contrairement à B. burgdorferi, les patients infectés par B.mayonii présentent une plus grande concentration de bactéries dans le sang. Ils souffrent de nausées, de vomissements et l’érythème ne se concentre pas seulement autour de la morsure.
Par ailleurs, les chercheurs ajoutent que les patients infectés par cette nouvelle bactérie ont pu être guéris grâce aux traitements antibiotiques standards. Le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC), qui a participé à ces travaux, recommande donc aux professionnels de santé de prescrire ces traitements aux patients contaminés par B.mayonii.