L’Agence européenne du médicament (EMA) a annoncé ce lundi la mise en place d’un groupe d’experts européens pour participer à la riposte mondiale contre le virus Zika. Cette task force aura pour mission l’élaboration de recommandations visant à accélérer la recherche d’un vaccin ou d’un traitement antiviral.
L’Agence précise que la formation de ce groupe d’experts a été décidée après la déclaration de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qualifiant l’épidémie de Zika en Amérique latine d’ « urgence de santé publique de portée internationale ».
Soutien aux fabricants
« Actuellement, il n’existe aucun vaccin ou traitement pour prévenir ou traiter les infections par le virus Zika approuvé ou en cours d’essai clinique », relève l’EMA qui encourage les fabricants de médicaments à la contacter s’ils développent des projets dans ce domaine.
Par ailleurs, l’EMA a indiqué qu’elle est prête à soutenir les entreprises déjà engagées dans cette recherche en leur offrant son expertise scientifique ainsi qu’un avis réglementaire. Elle rappelle que des mécanismes et outils institutionnels existent pour accélérer la recherche médicale dans un tel contexte. L’EMA peut, par exemple, collaborer avec l’OMS afin de faciliter ces recherches.
Barack Obama réclame 1,8 milliards de dollars
Outre-Atlantique, les autorités américaines se mobilisent également. Le président Barack Obama s’apprête à demander au Congrès de débloquer 1,8 milliard de dollars (1,6 milliard d’euros) de fonds d’urgence pour lutter contre Zika sur le territoire et à l’étranger. Ce fonds contribuera aussi au développement d’un vaccin et d'un traitement, ainsi qu’à l’amélioration des soins prodigués aux femmes enceintes.
Cette annonce de la Maison Blanche intervient au moment où le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a placé son centre d'opérations d'urgence en alerte de niveau 1, soit son plus haut niveau d'activation. Dans un communiqué l’Agence explique que cette décision reflète « un besoin urgent de préparation accélérée et de rassembler les experts pour se concentrer et travailler efficacement en anticipation d'une transmission locale du virus Zika par les moustiques en Amérique continentale ».
C’est la 4ème fois que le CDC place son centre d'opérations d'urgence en alerte de niveau 1. La dernière fois, c’est l’épidémie d’Ebola en 2014 qui a poussé l’autorité américaine à prendre cette décision.