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Associations sportives scolaires

Sport à l'école : le certificat médical n’est plus obligatoire

Par Audrey Vaugrente

Plus besoin de présenter un certificat médical pour intégrer une association sportive scolaire. Désormais, collégiens et lycéens pourront pratiquer sans consultation préalable.

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Nul besoin de certificat médical pour pratiquer l’éducation physique et sportive (EPS). Et bien désormais, cette dispense s’étend aux associations sportives scolaires. C’est en effet ce que prévoit une modification d’une phrase dans la loi de modernisation du système de santé, adoptée le 26 janvier dernier. En quelques mots, elle exclut les dispositions concernant les certificats médicaux aux sports proposés par les ASS. « Tout élève apte à l’EPS est réputé apte à ces activités physiques et sportives volontaires », précise le texte.

Voilà qui devrait soulager les parents d’élèves. Car si les tarifs des associations sportives scolaires restent très raisonnables, le coût de la consultation pour obtenir un certificat médical n’est pas pris en charge par l’Assurance maladie. La raison est simple : « Ce n’est pas un acte de soins, explique à Pourquoidocteur Philippe Castera, médecin généraliste à Bordeaux (Gironde). Dans les faits, on le réalise donc souvent dans le cadre d’une consultation dédiée à autre chose et on ne le fait pas payer. »

 

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Philippe Castera, médecin généraliste à Bordeaux : « Généralement, cela ne pose pas trop de problème aux parents. Ce sont plutôt les enfants qui ne voient pas l’intérêt de voir le médecin pour un bout de papier. »

 

Une validité plus longue ?

Malgré une utilisé parfois débattue, le certificat de « non contre indication apparente à la pratique d’un sport » – son intitulé complet – engage bel et bien la responsabilité du médecin. Il ne doit donc pas être pris à la légère. Dans les faits, la consultation consiste à vérifier que la pratique sportive ne cause pas de danger pour la santé du jeune patient. « La probabilité d’un incident est faible. Mais l’asthme ou les pathologies cardiaques doivent être repérées car elles peuvent poser problème », souligne le Dr Castera.

Ces pathologies n’interdisent pas d’emblée l’accès au sport. Elles peuvent toutefois constituer une contre-indication à certaines disciplines. C’est sans doute pour cela que la loi santé maintient ce document dans la pratique des sports extra-scolaires qui ne sont pas proposés par les établissements scolaires. La question de sa durée de validité reste malgré tout au cœur du débat : faut-il l’étendre ? « En termes d’incidents lors de la pratique sportive, cela ne changera probablement pas grand chose », estime Philippe Castera. Ce médecin y voit plutôt l’occasion manquée de développer les messages de prévention auprès d’un public souvent en bonne santé.