La naissance prématurée pose de nombreux problèmes pour le nouveau-né. Son corps encore immature ne peut pas assurer toutes les fonctions par lui-même. C’est notamment le cas de la respiration. Pour aider les grands prématurés, une assistance respiratoire est donc fournie, avec une concentration élevée d’oxygène. D’après un essai clinique publié dans le New England Journal of Medicine, mieux vaut maintenir les niveaux dans la fourchette haute des recommandations.
Les poumons immatures des nourrissons nés avant terme ont besoin d’une alimentation en oxygène plus élevée que la normale. Des travaux ont déjà démontré que maintenir le taux au dessus de 85 % permet d’éviter des lésions neurologiques. Cette étude, menée sur 2 000 nouveaux nés, montre que même à ce niveau le risque de décès ou de handicap reste élevé.
Moins de rétinopathies
Lorsque la cible d’oxygénation est basse, l’excès de mortalité est 11 % plus élevé, selon l’étude. Augmenter celle-ci à 89 % améliore les résultats sur ce plan. Cela permet aussi d’éviter davantage de rétinopathies. En effet, un enfant qui naît trop tôt ne possède pas encore des vaisseaux sanguins capables de fournir du sang à la rétine. De nouveaux vaisseaux anormaux peuvent donc se former, provoquer des cicatrices et un décollement de la rétine.
En France, seules 3 % des naissances surviennent avant la 34e semaine de grossesse. Les accouchements avant la 27e semaine eux sont extrêmement marginaux. D'après une étude menée par l'Institut national de la science et de la recherche médicale (Inserm), la survie s'est améliorée à la fois sur le plan quantitatif et qualitatif dans 80 à 85 % des cas. Un bénéfice qui s'explique par une meilleure prise en charge dans les services de réanimation, avec notamment des corticoïdes pour accélérer la maturation du poumon du bébé, mais aussi par les progrès des outils techniques.