L’exposition précoce à la vitamine D protégerait des allergies et de l’asthme, suggère une étude américaine publiée ce vendredi dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology. Des chercheurs de l’hôpital de Mount Sinaï (New York, Etats-Unis) ont en effet montré qu’une alimentation importante d’aliments riches en vitamine D au cours de la grossesse est associée à un risque réduit d’allergies chez l’enfant. En revanche, la supplémentation n’apporte aucun bénéfice.
Pour parvenir à cette conclusion, l’équipe de recherche a étudié 1 248 mères et leurs enfants à partir du premier trimestre de grossesse jusqu’à leur 7ème anniversaire. Tout au long de l’étude, les chercheurs ont analysé leur prise alimentaire, leur taux sanguin de vitamine D dans le sang ainsi que sa concentration dans le sang de cordon.
Réduction du risque de rhinite allergique
Les chercheurs ont découvert qu’une alimentation apportant 100 UI de vitamine D par jour, soit la moitié des apports journaliers recommandés, lors des deux premiers trimestres de grossesse diminue de 20 % le risque de rhinite allergique chez les enfants. Les chercheurs soulignent que ce bénéfice a été observé uniquement pour les femmes consommant des aliments riches en vitamine D comme les œufs, le poisson, les champignons ou les céréales.
De nombreux travaux ont montré que la vitamine D agissait sur le système immunitaire et ont suggéré son rôle protecteur contre les allergies et l’asthme.
Cette étude confirme donc ce lien déjà établi. « Elle pourrait donc influencer les recommandations nutritionnelles faites aux femmes enceintes », conclut Supinda Bunyavanich, auteure principale de ces travaux et professeur au département de pédiatrie de l’Hôpital de Mount Sinaï.