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Accueil de la SMEREP

Une cabine de télésanté à disposition des étudiants

Par Audrey Vaugrente

L'accueil de la mutuelle étudiante SMEREP à Saint-Michel (Paris) propose une cabine d'e-santé à destination des étudiants. Le bilan gratuit est édité anonymement.

NEGROTTO VIVIANE/SIPA

Les mutuelles étudiantes prennent en main la santé de leurs étudiants. Dans les accueils de la LMDE et la SMEREP, des cabines de télésanté sont à disposition des jeunes. A Saint-Michel à Paris, c’est la seconde qui propose ce service gratuitement. Elle reçoit un accueil plutôt positif.
Si la cabine est surtout destinée aux étudiants qui se rendent à l’accueil de la SMEREP, chaque visiteur peut s’en servir. Le dispositif propose deux types d’examens. Le premier, en 10 minutes, évalue les différentes constantes : fréquence cardiaque, oxygène dans le sang, tension artérielle, taille, poids, IMC et température. Le second, en 20 minutes de plus, ajoute un bilan de la vue et de l’audition.

 

Ecoutez...
Pierre Faivre, chargé de prévention SMEREP : « Des valeurs sont rappelées pour chaque indicateur. Tout est très pédagogique pour que la personne puisse réfléchir. »


La cabine est censée fonctionner en autonomie et de manière anonyme. A la fin du bilan, un ticket anonyme est imprimé, avec un code d’accès et un mot de passe qui permettent de récupérer les données en ligne. Mais à l’extérieur du dispositif, un conseiller est présent afin de guider les étudiants. Sa fonction ne s’arrête pas là. Il peut aussi les guider en cas d’inquiétude sur un résultat, comme une pression artérielle trop élevée. « La tension est sujette à de nombreux aléas, comme le manque de sommeil ou le stress, souligne Pierre Faivre. Le conseiller peut le guider vers le pharmacien, le médecin traitant et des structures qui existent déjà. »

Un outil plus adapté

A l’accueil de Saint-Michel, où 1 000 jeunes transitent chaque jour, la cabine est régulièrement sollicitée. Selon Pierre Faivre, certains utilisateurs sont même revenus pour vérifier des résultats. Si, pour le moment, l’appareil est en phase de test, il pourrait être pérennisé. « On va tenter, sur le long terme, d’en faire un réflexe de santé afin qu’elle devienne un objet de responsabilisation pour l’étudiant », explique-t-il.

Ecoutez...
Pierre Faivre : « Plutôt que de les laisser seuls face à la notion de santé, alors qu’ils ne cherchent pas les réponses classiques, on réintègre cette dimension à leur quotidien par des objets plus adaptés à eux. »


Car le problème est réel : alors même que 14 % des étudiants et lycéens se disent en mauvaise santé, 80 % ne consultent pas un professionnel de santé lorsqu’ils sont malades. Le coût de la consultation est parfois en cause, mais ce motif n’est pas majoritaire. C’est au vu de ces résultats que la SMEREP a pensé la mise en place de cette cabine de télésanté.