Tous gagnants ! La presse est aujourd’hui unanime pour faire un cocorico sur notre espérance de vie. « En moyenne, résume Le Monde, un homme de 35 ans aujourd’hui peut espérer vivre 5 ans de plus, et une femme 5,5 ans de plus qu’à la fin des années 1970. Ces années de vie gagnées sont, en grande partie, liées aux progrès de la médecine.
Mais l’étude publiée ce jeudi par l’INSEE (1) rappelle que nous ne sommes toujours pas égaux face aux aléas de la vie. Plus on est bardé de diplômes, plus notre espérance de vie est conséquente. Un cadre supérieur vivra 7,5 ans de plus qu’une personne sans diplôme, 3,5 ans de plus qu’un titulaire d’un CAP et 1 an de plus qu’un bachelier.
Pour la femme, les écarts se resserrent. « Elle vit en revanche nettement plus longtemps qu’une femme sans diplôme », relève l’étude.
A ces différences, plusieurs causes, énumère l’INSEE. Les cadres sont moins exposés aux risques professionnels que les ouvriers ; ils ont davantage recours à la médecine, notamment aux spécialistes ; leur hygiène de vie (tabac, alcool) et leurs habitudes alimentaires sont plus saines.
Et pour la nouvelle secrétaire d’Etat à l’Egalité réelle, Ericka Bareigts, l’INSEE livre un autre sujet de réflexion. L’espérance de vie d’une femme sans diplôme est pratiquement identique à celle d’un homme ayant des études poussées au-delà du bac. « Elles consomment moins d’alcool que les hommes, leur durée de travail (hebdomadaire ou tout au long de la vie) est plus faible, ce qui diminue les risques liés à l’environnement professionnel », précise le quotidien.
Et ce n’est pas tout. Les femmes disposeraient de facteurs biologiques protecteurs. Décidemment, sur ce terrain-là, la bataille est vraiment inégale !
(1) Institut national de la statistique et des études économiques
Première diffusion : le 19 février 2016