La présence de Zika sur le territoire métropolitain s’intensifie. Entre le 1er janvier et le 19 février 2016, une infection par le virus Zika a été confirmée chez 66 personnes revenant de zones touchées par l’épidémie, dont 5 femmes enceintes et 1 cas de complication neurologique, indique ce vendredi l’Institut de veille sanitaire sur son site internet.
Ces femmes devraient bénéficier d’un suivi particulier selon les recommandations émises en janvier par le Haut conseil à la santé publique. Celle-ci consistera en une surveillance échographique mensuelle avec recherches d’anomalies morphologiques et malformations cérébrales. Cette mesure permet de détecter la microcéphalie, syndrome neurologique soupçonné d’être causé par l’infection Zika. Toutefois, « il n’y a pas lieu de pratiquer d’amniocentèse (prélèvement de liquide amniotique, ndlr) systématique après confirmation d’une infection par le virus Zika », précisent les experts.
36 pays touchés par l'épidémie
Ces voyageurs ont pu contracter la fièvre Zika dans les 36 pays où sévit l’épidémie, notamment aux Antilles et en Guyane. Transmis par la piqûre du moustique Aedes aegypti et albopictus (le fameux moustique tigre), le virus Zika provoque de la fièvre, des éruptions cutanées et des douleurs musculaires. Ces symptômes n’apparaitrait que dans 20 % des cas.
Pour l’heure, le risque de transmission en métropole est quasi-nul car en période hivernale le moustique n’est pas en activité. Le danger deviendra réel lorsque les chaleurs du printemps arriveront sur le territoire.
Il n’existe aucun vaccin ni traitement pour prévenir ou guérir la fièvre Zika. Ainsi, pour éviter l’infection, il faut se protéger des piqûres de moustiques en portant des vêtements longs, utiliser des insecticides et des répulsifs, et ne pas laisser de l’eau stagnante dans le jardin. Pour les femmes enceintes, le report du voyage dans les pays touchés est aussi vivement recommandé par les autorités sanitaires.