Tous les moyens sont bons pour lutter contre l’obésité, en particulier sa forme la plus sévère qui toucherait près de 1% de la population française. La pose d'un anneau gastrique, qui consiste à shunter l’estomac par une dérivation, donne des résulats probants dans des indications précises. En 2010, 28000 personnes ont bénificié en France de cette technique. Bonne nouvelle, une étude suédoise vient de montrer que cette chirurgie aurait aussi des effets positifs sur le cœur et les vaisseaux.
Des résultats qui, à priori, ne sont pas suprenants.: perdre du poids revient à "économiser" son coeur. Mais ce qui paraît logique n’avait jamais été prouvé ! Bien au contraire : certaines études avaient montré que perdre du poids de façon médicale, c’est-à-dire en modifiant sa façon de manger et en faisant de l’exercice physique, n’avait aucun effet positif sur le système cardiovasculaire.
Les scientifiques suédois ont montré que l’amaigrissement obtenu gràce à la chirurgie de l’obésité diminue la mortalité liée aux complications cardiovasculaires. Avec des des chiffres étonnants diminution de 33% du risque de faire un premier infarctus du myocarde ou une 1ère attaque cérébrale pour ceux qui ont été opérés par rapport à ceux qui ont suivi un régime. Et de plus, si un accident cardiaque ou vasculaire survient, le risque d’en mourir est sensiblement diminué. Des résultats issus d’une étude qui a suivi pendant 15 ans plus de 4 000 personnes obèses. Elles avaient été divisées en 2 groupes : moitié chirurgie, moitié régime alimentaire et activité physique. Et quelle que soit la technique chirurgicale, anneau ou dérivation de l’estomac, le bénéfice sur le cœur et les vaisseaux est le même.
Le Pr Xavier Girerd, cardiologue à La Pitié Salpètrière (Paris), commente les résultats obtenus chez les personnes qui, en plus de leur obésité pathologique, avaient un diabète de type 2.
Aujourd'hui, les spécialistes cherchent à comprendre pourquoi la chirurgie fait mieux sur le cœur et les vaisseaux que le traitement conventionne. D'autant que ces bons résultats ne sont pas liés à l’importance de l’obésité de départ. Mais attention, cette chirurgie ne concerne que les formes graves. et s'accompagne souvent d’effets secondaires et de complications : un tiers des patients doivent être réopérés.