Trois ans après le scandale Spanghero des lasagnes de cheval, l’étiquetage sur l’origine des viandes marque toujours le pas. Interrogé sur France Inter ce mardi, le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, semblait résigné quant à la capacité des autorités des pays européens à se mettre d’accord.
Une enquête de l’UFC-Que choisir parue au début du mois dressait un bilan médiocre du taux d’étiquetage des viandes. Selon l’association, l’origine de la viande était cachée dans 54 % des produits testés, 74 % des plats préparés et jusqu’à 92 % pour les sandwichs. En tête des mauvais élèves, le poulet (74 %), suivi par le porc (57 %) et le bœuf (30 %).
« Viandes de France » ne convainc pas
« Pourquoi je n’ai pas obtenu de Bruxelles l’étiquetage ? Parce que d’autres pays n’en veulent pas ! », expliquait sur France Inter le ministre de l’agriculture. En effet, certains pays de l’Union Européenne ont accepté un étiquetage exposant le lieu d’abattage, mais pas l’origine d’élevage de la viande.
Semblant peu optimiste face aux désaccords européens, Stéphane Le Foll a alors mis en avant la « Viande de France », logo sortant du lot dans la nébuleuse obscure des labels. D’après le site internet du ministère de l’agriculture, les animaux estampillés sont « nés, élevés, abattus, découpés et transformés en France ».
Mis en place en 2014, le logo tarde cependant à se faire connaître. D’après une étude de Familles Rurales, 70 % des personnes interrogées ne lui font pas confiance.
