La menace n’est pas près de s’éloigner. Selon la directrice générale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Margaret Chan, l’épidémie de Zika « pourrait empirer avant de s’améliorer ». Elle a émis cet avertissement lors d’une visite au Brésil, où le nombre de cas continue d'augmenter.
« Nous travaillons sur un virus compliqué, rempli d’incertitudes, et nous devons donc être préparés à des surprises », a souligné la directrice générale de l’OMS. Malgré le million et demi de personnes infectées depuis 2015, l’épidémie reste en effet mal maîtrisée. A ce jour, les experts ne sont pas parvenus à établir avec certitude un lien avec une malformation congénitale en hausse au Brésil, la microcéphalie. Elle est suspectée de survenir chez les femmes enceintes infectées par le virus Zika, transmis par le moustique.
Explosion des cas en 2016
Depuis octobre 2015, ce sont pourtant 583 nourrissons qui sont nés avec un crâne à la circonférence trop faible. 120 en sont décédés. Mais il faudra encore plusieurs semaines avant que les preuves ne soient certaines. Le constat est le même dans le cas du syndrome de Guillain-Barré, complication neurologique qui peut se solder par une paralysie ou un décès.
« Nous avons appris des leçons de la dengue et du chikungunya par le passé », a toutefois affirmé Margaret Chan. La directrice de l’OMS a notamment salué les efforts du Brésil en matière de coopération avec les organisations internationales. Un travail qui s’intensifie avec la préparation des Jeux Olympiques d’été 2016, qui se tiendront à Rio de Janeiro.
Malgré tout, l’OMS s’attend à une explosion des cas d’infection sur le continent américain. 3 à 4 millions de cas devraient être répertoriés en 2016. La tenue des J.O. en été ne devrait pas favoriser le recul de la maladie. Face à Zika, seule la prévention est possible, car aucun traitement ni vaccin ne sont disponibles. Les premiers essais cliniques seront lancés dans 18 mois.