La crise agricole ne sera pas le seul sujet abordé au Salon de l’Agriculture, qui a ouvert ses portes ce samedi. Alors que la grippe aviaire a déjà imposé la mise en place d'un vide sanitaire de cinq semaines dans les élevages de 18 départements, un nouveau risque se profile avec la fièvre catarrhale ovine. L’épizootie s'est étendue en février, avec 210 cas recensés depuis septembre.
Elle touche désormais 21 départements d’une large zone couvrant le centre de la France, dont l’épicentre se situe dans le Puy-de-Dôme (75 cas) et l’Allier (45 cas). La zone réglementée, où les mouvements de bétail sont limités, a également été étendue et englobe 53 départements, dont la totalité des anciennes régions Auvergne, Bourgogne, Centre, Limousin, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes.
Vacciner les animaux
La propagation de la maladie, véhiculée par un moucheron, devrait relancer la vaccination des troupeaux. Une première campagne a été conduite en automne, ciblant les animaux destinés à l’export. Selon Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture, environ 400.000 doses de vaccin sont encore disponibles. s'ajouter « environ 3 millions de doses devraient compléter d’ici fin mars » le dispositif et davantage encore « en étalement sur l’année ».
En attendant, il n'y aucune crainte à avoir : la maladie n’est pas transmissible à l’homme et elle n'affecte par la qualité sanitaire de la viande. Elle conduit, en revanche, à des pertes directes dans les troupeaux, associées aux restrictions en matière de commercialisation qui pèsent lourdement sur les éleveurs.