Dans le cadre de Mars Bleu et à l'occasion du Colon Day, Journée nationale de prévention du cancer du colon organisée par les médecins gastro-entérologues, les Français sont invités à se rendre mardi 1er mars dans les hôpitaux, cliniques ou encore cabinets médicaux les plus proches de chez eux.
L'objectif ? S'informer et évaluer gratuitement leur niveau de risques pour réaliser des diagnostics précoces. Tout un chantier révèle un récent sondage.
Les moyens de dépistage connus
En effet, selon une étude OpinionWay (1) menée en décembre 2015 par le Conseil National Professionnel d'Hépato Gastro-Entérologie (CNPHGE), la majorité des Français de 50 ans et plus déclare connaître la maladie, pour autant 1/4 d'entre eux ne sait pas exactement de quoi il s'agit.
Par ailleurs, les Français ne se sentent pas concernés, car peu d'entre eux ont, dans leur entourage familial, des cas de cancer du côlon. De plus, le stade d'apparition tardif des symptômes et les cas familiaux méconnus font que près de la moitié des Français interrogés se déclare peu inquiets par ce sujet, et la majorité ne se perçoit pas comme étant des sujets à risque. Les auteurs de l'enquête note aussi que la coloscopie est la pratique de dépistage la moins utilisée, car représentant un tabou relevant de la sphère intime.
Les Français de 50 ans et + sont cependant unanimes quant à l'importance de faire un examen de dépistage après 50 ans. Et la majorité d'entre eux connait les moyens de se faire dépister : le test Immunologique (86 %) et la coloscopie (74 %). La majorité des Français est, en plus, consciente des possibilités de guérison grâce au dépistage puisque 94 % savent que détecté précocement, le cancer du côlon peut être guéri dans 9 cas sur 10.
42 000 nouveaux cas tous les ans
Pourtant, entre la prise de conscience et la réalité, il y a un véritable fossé. Car même si les Français connaissent précisément et en majorité ce qu'est un cancer du côlon, pour autant, ils manquent d'initiatives quand il s'agit de dépistage. Seuls 30 % des Français indiquent ainsi se faire dépister pour l'un des cancers les plus meurtriers !
Côté explications, ils répondent à 59 % que leur médecin ne le leur a jamais recommandé. En outre, une personne sur 4 interrogée estime que la coloscopie est un examen contraignant et gênant à réaliser.
Une attitude plus que dommageable lorsqu'on sait que 42 000 nouveaux cas de cancer du colon sont déclarés tous les ans en France. Et il fait 17 500 victimes chaque année, soit 5 fois plus que les accidents de la route.
Moins bruyants que ces derniers, les cancers colorectaux se développent il est vrai sans symptôme apparent, d’où l’importance d’effectuer un dépistage tous les 2 ans dès l’âge de 50 ans !
(1) Etude réalisée par auprès de 1 002 personnes âgées de 50 ans et plus. L’échantillon a été interrogé par Internet du 17 au 23 novembre 2015.