Le mythe du mono-sourcil est enfin éclairci ! Frida Kahlo, Emmanuel Chain, Anthony Davis… La pilosité faciale de ces célébrités suscite la curiosité depuis plusieurs années. Cette particularité vient de trouver son explication dans la revue Nature Communications. Des chercheurs britanniques ont découvert une dizaine de gènes qui influencent l’apparence du poil et du cheveu.
Des sourcils variables
L’étude ne précise pas si l’équipe s’est saisie d’une pince à épiler ou d’une tondeuse pour prélever de quoi analyser l’ADN des participants. Au total, 6 000 personnes d’Amérique latine ont accepté de soumettre des échantillons. Leur profil était varié : 48 % avaient une ascendance européenne, 46 % des ancêtres natifs américains et 6 % des ancêtres africains.
C’est cette variété qui a permis aux auteurs de distinguer différents gènes qui influencent la pilosité faciale. PAX3 pourrait expliquer, par exemple, le mono-sourcil caractéristique du basketteur Anthony Davis. Le gène FOXL2 est lui associé à l’épaisseur du sourcil, qui fait la célébrité de l’ex-mannequin Cara Delevingne. D’autres gènes expliquent l’épaisseur de la barbe, les frisottis des cheveux ou leur raideur.
Stockage de la mélanine
Mais le gène qui devrait faire fureur porte un nom barbare : IRF4. Celui-ci pourrait bien soulager les angoisses de nombreux hommes qui guettent les premières mèches blanches devant leur miroir. Son expression est en effet associée à l’apparition de cheveux gris.
« Nous connaissions déjà plusieurs gènes impliqués dans la calvitie et la couleur des cheveux mais c’est la première fois qu’un gène du grisonnement est identifié chez l’homme, tout comme des gènes influençant la forme et la densité des cheveux », souligne le Dr Kaustubh Adhikari. IRF4 joue un rôle dans la couleur des cheveux en régulant la production et le stockage de la mélanine. Ce pigment détermine notamment la couleur des cheveux, de la peau et des yeux. Lorsqu’il manque, les cheveux se décolorent. Le mythe de George Clooney en prend un coup.