Google s’engage dans la lutte contre le virus Zika. Ce jeudi, le géant d’internet a annoncé s’allier aux côtés de l’Unicef afin de sensibiliser les populations touchées par le virus. La société américaine a également fait un don d’un million de dollars pour soutenir les actions du Fonds des Nations unies pour l’enfance.
Une équipe d’ingénieurs, designers et scientifiques volontaires ont d’ores et déjà été mis à disposition de l’Unicef. Ils travaillent actuellement sur la mise au point d’une plateforme analysant des milliers de données issues de différentes sources comme la météo ou les flux de voyageurs pour anticiper d’éventuelles épidémies.
« A terme, l’objectif de cette plateforme open source est d’identifier le risque de transmission de Zika dans différentes régions et d’aider l’Unicef, les gouvernements et les ONG à décider comment et où concentrer leur temps et leurs efforts, a précisé dans un communiqué la directrice de Google.org, Jacquelline Fuller. Cet outil est conçu pour Zika mais il pourrait être utilisé pour faire face aux urgences futures ».
Un million de dollars
Par ailleurs, le don d’un million de dollars devrait servir à la lutte contre le moustique Aedes, vecteur du virus Zika. Cet argent devrait également être utilisé pour le développement de tests diagnostics rapides et de vaccins.
Un appel de fonds auprès des salariés de Google a également été lancé, ajoute Jacquelline Fuller. L’entreprise espère récolter 500 000 dollars supplémentaires destinés à l’Unicef et à l’Organisation panaméricaine de la santé.
Afin de renforcer les campagnes de sensibilisation et de prévention auprès des populations à risques, Google collabore avec des membres de Youtube populaires dans les pays d’Amérique de Sud.
Des millions de cas
Depuis le printemps 2015, l’épidémie de Zika s’est propagée dans une trentaine de pays sur le continent américain et les Caraïbes. Le Brésil, pays le plus touché, recense à lui seul plus d’un million et demi de cas. L’OMS s’attend à 3 ou 4 millions de cas sur le continent américain.
D’abord considéré comme une maladie bénigne, Zika suscite aujourd’hui de grandes inquiétudes concernant les femmes enceintes. Depuis le début de l’épidémie, plus de 4 200 enfants sont nés avec une microcéphalie. Bien que le lien entre Zika et cette malformation congénitale n’est pas encore était prouvé scientifiquement, les autorités sanitaires brésiliennes indiquent que 641 cas de microcéphalie sont liés à la fièvre Zika et 139 nourrissons en sont morts.