Après la fermeture, la liquidation judiciaire. Le tribunal de grande instance d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a prononcé ce 4 mars la liquidation judiciaire de l’association Dentexia. Deux centres de soins ont été clos pour raisons sanitaires et sécuritaires ces dernières semaines. Des décisions qui ont mis en péril l’avenir financier de la structure.
Dentexia proposait jusqu’ici des prestations dentaires low cost dans six centres. Mais selon le tribunal, le mode de fonctionnement des structures n’assure pas les conditions d’hygiène suffisante et ne permet pas la qualité des soins adéquate. « Les grands principes ayant gouverné la loi Bachelet semblent avoir été oubliés au profit d’une organisation mercantile », souligne-t-il dans son avis.
De fait, depuis le 25 février, deux centres Dentexia ont été fermés en France, à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) et à Lyon (Rhône), à cause d’un manque d’hygiène des locaux. Plus de 1 000 patients ont également déposé plainte pour escroquerie. « Ça va du client qui s’est pointé pour un détartrage et est ressorti avec un devis de vingt couronnes pour 20 000 €, au patient qui a payé ses soins à l’avance, s’est fait édenter alors que ce n’était pas nécessaire et trouve porte close un jour chez son dentiste », racontait au Parisien la présidente de la Confédération Nationale des Syndicats Dentaires, Catherine Mojaïsky, dentiste à Melun (Seine-et-Marne). La liquidation risque d’empêcher toutes ces personnes d’obtenir réparation.