« Stop Zika, ici je m'engage ». C'est le nom de la nouvelle campagne lancée hier à Petit-Bourg, à une vingtaine de kilomètres de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, afin d'impliquer les socio-professionnels dans la lutte contre le virus Zika. « Par ce geste, le chef d'entreprise montre qu'il s'engage sur un certain nombre de mesures », explique Patrice Richard, le directeur général de l'Agence régionale de Santé Guadeloupe Saint-Martin Saint-Barthélemy, qui dirige l'opération en partenariat avec la Chambre de commerce et d'industrie des Îles de Guadeloupe (CCI IG).
Les chefs d'entreprise et commerçants sont ainsi appelés à travers une charte non contraignante à se protéger et protéger les autres du virus, à repérer et détruire les lieux de pontes des moustiques, et à informer et participer à la lutte contre le virus. « Cette maladie nous rappelle ce qui s'est passé il y a deux ans avec le chikungunya [...] Il faut que nous prenions l'habitude d'avoir des comportements adaptés. Le fait que les entreprises s'investissent est une excellente chose. Et elles ont intérêt à le faire », s'est félicité la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, lors du lancement de la campagne.
Un virus actif
Quelques 474 malades ont été enregistrés au 28 février et 66 cas biologiquement confirmés au 2 mars en Guadeloupe, où la circulation du virus est dite active. Depuis décembre 2015, plus de 10 700 cas suspects de fièvre Zika ont été signalés aux Antilles et en Guyane. L'infection a par ailleurs été confirmée chez 67 femmes enceintes.
