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QUESTION D'ACTU

A la demande de la secrétaire d'Etat

Pétition «Tampax» : l'information devra être renforcée

Martine Pinville a réuni les fabricants et distributeurs de produits d'hygiène féminine pour leur rappeler leurs responsabilités. La pétition "Tampax" a été entendue. 

Pétition \ © Stocklib / Daniela Staerk




Lancée il y a huit mois sur change.org, la pétition pour rendre visible la composition des tampons de la marque Tampax commence a être prise au sérieux par les politiques. Alors qu'elle a déjà récolté plus de 222 000 signatures, son initiatrice, Mélanie Doerflinger, a annoncé samedi la bonne nouvelle. 
« Vendredi en fin de matinée, j'ai reçu un appel de Mme Martine Pinville, secrétaire d'Etat chargée de la consommation en France, pour m'annoncer qu'elle avait tenu une réunion avec tous les fabricants et les distributeurs de produits hygiéniques. Mme Pinville a lancé plusieurs procédures (...) Notre combat est enfin pris au sérieux ! », se félicite-t-elle. 

Dans un communiqué, le secrétariat de Mme Pinville annonce en effet avoir réuni tous les fabricants et distributeurs de protections féminines « afin de renforcer l’information des consommatrices et répondre aux interrogations sur la sécurité de ces produits ».
Celles-ci sont nombreuses depuis la médiatisation récente dans la presse du syndrome de choc toxique (SCT), potentiellement causé par un composant des tampons hygiéniques, et qui a valu l'an dernier à la basketteuse et mannequin Américaine Lauren Wasser, 27 ans, d’être amputée d’une jambe.

Les professionnels rappelés à l'ordre 

Dans ce contexte, Martine Pinville a rappelé leurs responsabilités aux professionnels, « qui est tout d’abord d’assurer la mise sur le marché de produits sûrs pour les consommateurs, et d’assurer les conditions de la transparence de l’information qui leur est donnée sur la composition des produits, tant sur les étiquetages, les notices d’utilisation, que les sites Internet des fabricants ».

Elle a toutefois souligné, à cette occasion, que les récentes études n’avaient pas révélé de situation de danger pour les consommateurs. Néanmoins, elle a demandé à la DGCCRF (1) de conduire une campagne de contrôle en laboratoire de l’ensemble des produits mis sur le marché pour s’en assurer.

Concernant le SCT, la secrétaire d'Etat maintient là-aussi « l’exigence  d’une information claire et lisible ». La saisine annoncée de l’ANSES (2) devrait permettre de répondre à ce besoin, précise le communiqué. Martine Pinville a enfin indiqué qu’elle saisirait bientôt la Commission européenne pour qu’une réflexion sur les règles de sécurité applicables puisse être engagée en Europe, et que les campagnes de contrôle soient coordonnées.

Des traces de composés toxiques

Pour rappel, les fabricants de protections féminines sont assujettis à la réglementation de l’industrie du papier. A ce titre, ils ne sont soumis à aucune obligation d’information sur la composition. Une situation dommageable pour les consommatrices lorsqu'on sait qu'une récente enquête de 60 Millions de Consommateurs a montré que près de la moitié des produits d'hygiène féminine testés contiendrait des traces de produits toxiques (glyphosate, dioxine, etc.) 

(1) Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes 

(2) L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail

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