Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) veut cibler la vaccination. L’autorité sanitaire renouvelle pour 2016 sa recommandation de protéger les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes (HSH) contre le méningocoque C. En effet, cette population est particulièrement exposée.
En 2013, plusieurs foyers d’infections invasives à méningocoque ont été signalés en France, au sein de la communauté HSH. La situation touche également l’Allemagne, plus particulièrement Berlin, et les Etats-Unis. Selon le HCSP, le risque pour un homme qui a des relations homosexuelles d’être infecté par un méningocoque est 10 fois plus élevé qu’en population générale.
C’est pourquoi, dès le 1er juillet 2013, il avait été recommandé aux HSH d’Île-de-France de se vacciner, ainsi qu’aux personnes de plus de 24 ans qui souhaitent fréquenter les lieux de convivialité ou de rencontre gay en France et en Europe.
Transmission sexuelle
La recommandation s’étend depuis 2015 à l’ensemble des HSH du pays. Mais comme l’explique le HCSP, il est encore trop tôt pour évaluer l’impact d’une telle mesure. Le lien avec la communauté HSH n’est plus prédominant, mais les cas d’infection – par voie uro-génitale – suggèrent une transmission sexuelle. Mieux vaut donc, en l’état, maintenir le schéma vaccinal un an de plus.
La prévention est importante car l’infection invasive à méningocoque – qui se manifeste par une fièvre accompagnée de maux de têtes, raideur de la nuque, vomissements… - peut évoluer rapidement et nécessite une hospitalisation.