Les hommes de petite taille ou les femme en surpoids sont victimes d’inégalités sociales et économiques, selon une vaste étude parue ce mardi dans The British Medical Journal. Ces travaux de l’université d’Exeter (Grande-Bretagne) et de l’école de médecine de Harvard (Etats-Unis) montrent en effet que ces personnes ont moins de chances que les autres d’avoir un niveau d’étude élevé, un salaire important ou un bon travail.
De nombreuses recherches ont mis en avant qu’un statut socio-économique élevé est associé à une meilleure santé et une espérance de vie plus longue. Dans les pays développés, être grand et mince est également lié à un niveau de vie de meilleure qualité. Les chercheurs britanniques et américains ont donc voulu expliquer ces différentes associations.
Discriminations
Pour ce faire, ils se sont tournés vers la génétique. Car nos gènes sont les grands responsables de notre taille et de notre corpulence. Ils ont donc analysé les variants génétiques connus pour influencer ces caractéristiques chez 120 000 hommes et femmes âgés de 37 à 73 ans. Les chercheurs ont ainsi estimé génétiquement la taille et l’IMC des participants. Cette approche permet d'avoir une analyse objective. Ils ont également évalué le niveau socio-économique de tous les participants, les hommes et les femmes de façon séparée.
Les résultats révèlent qu’une petite taille, particulièrement chez les hommes, mène à un faible niveau d’éducation et une catégorie d’emploi inférieur. Ils suggèrent également qu’un IMC élevé chez une femme entraîne la précarité.
Pour les auteurs, ces associations peuvent être dues à la discrimination, à une mauvaise estime de soi et un sentiment de honte. Par ailleurs, elles apportent la preuve que ces caractéristiques physiques prennent une place importante dans la vie des ces personnes. Un impact à ne pas négliger car il peut avoir des conséquences graves sur leur santé physique et mentale.