La greffe n’aura pas tenu longtemps. Annoncée en grandes pompes le 27 février par la Cleveland Clinic (Ohio, Etats-Unis), la première transplantation d’utérus américaine s’est soldée par un échec. La jeune patiente a en effet développé une complication qui a forcé l’équipe de chirurgiens à retirer l’organe.
« Le risque qu’un organe solide soit retiré à cause d’une complication est connu, soulignent les chirurgiens dans un communiqué. L’équipe a pris toutes les précautions et les mesures pour s’assurer que la patiente est en sécurité. » La patiente de 26 ans, prénommée Lindsey, souffrait d’une forme d’infertilité liée à une anomalie de l’utérus. La greffe, réalisée à partir d’une donneuse décédée, devait lui permettre de mener un projet de grossesse.
2 équipes françaises se préparent
Mais une complication soudaine, dont les détails n’ont pas encore été révélés, ont poussé l’équipe à retirer le greffon. Un premier échec qui ne remet toutefois pas en question l’essai clinique en cours. Censé inclure 10 femmes, il se poursuivra bel et bien au sein de la structure.
Avec cet échec, la Cleveland Clinic rejoint la Turquie, dont l’essai infructueux date de 2013, et l’Arabie saoudite, qui a échoué en 2009. La Suède, elle, a connu plus de réussite dans le domaine. Sur les 9 transplantations réalisées, 5 ont abouti à une grossesse. Côté français, deux équipes se préparent à cette chirurgie à haut risque : celle du Dr Tristan Gauthier, du CHU de Limoges (Haute-Vienne) qui devrait démarrer les essais fin 2016, et celle du Pr Jean-Marc Ayoubi, de l’hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine).