La transparence n’est toujours pas de mise dans les rayons d’hygiène féminine. Mais la situation évolue dans le bon sens. Mélanie Doerflinger, auteur d’une pétition lancée en juillet 2015 sur Change.org, vient de rencontrer le ministère de la Santé. Deux enquêtes vont êtres lancées.
La composition des tampons, serviettes hygiéniques et protège-slips inquiète. A l’heure où ces lignes sont publiées, 245 000 internautes ont signé la pétition de Mélanie Doerflinger. Elle réclame aux fabricants de produits d’hygiène intime plus de transparence sur leur composition. Ils s’étaient engagés à progresser sur ce plan le 4 mars dernier, auprès de la secrétaire d’Etat chargée à la Consommation, Martine Pinville.
Recherche d'allergènes
Un rendez-vous avec la directrice du bureau « Environnement extérieur et produits chimiques » du ministère de la Santé a permis l’annonce de mesures encore plus approfondies. La première enquête sera diligentée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Ses inspecteurs pourront réaliser des prélèvements sur les produits vendus, visiter les lieux de production français et les industriels seront tenus de livrer leur cahier des charges. L’objectif : rechercher la présence de parfums agressifs ou d’allergènes.
La seconde enquête se déroulera du côté de la Direction générale de la Santé (DGS), qui recherchera la présence de substances polluantes dans les produits d’hygiène féminine. Des travaux devraient aussi être menés sur l’impact des tampons et serviettes sur les organes génitaux féminins. « Là encore, cela prendra du temps car il va falloir faire face au manque de documentation scientifique », souligne Mélanie Doerflinger.
La réunion aurait également permis de confirmer que la France va demander qu’une réglementation soit mise en place au niveau de la Commission européenne.