Soulagement pour huit écoles d’ostéopathie qui avaient perdu leur agrément avant la rentrée 2015. Elles l’ont finalement récupéré « pour une durée de cinq ans à compter du 1er septembre 2016 pour dispenser une formation en ostéopathie », précise le ministère de la Santé.
L’été dernier, ce dernier avait évalué les formations de 37 écoles d’ostéopathie. Parmi elles, seulement 23 étaient conformes au nouveau cahier des charges mis en place en 2014. Thibault Dubois, délégué général du Syndicat français des ostéopathes (SFDO), avait alors appelé la ministre « à ne pas céder et à rester dans l’esprit de la réforme ».
« Cette réforme permet à chaque étudiant de sortir avec les mêmes outils en mains et la même qualité de formation, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent », approuvait de son côté Mathias Miltenberger, secrétaire de la Fédération des étudiants en ostéopathie (FédEO).
Il semble que son appel n'a pas été entendu. Ostéobio, l'un des écoles recalées, qui avait déjà reçu un agrément temporaire suite à une décision de justice, aurait présenté un dossier quasiment inchangé.
La France détient le record mondial du nombre d’ostéopathes par habitant, avec plus de 20 000 praticiens sur l'ensemble du territoire. Une cinquantaine d’écoles et une quinzaine de cursus universitaires forment de nouveaux ostéopathes chaque année, pour des frais de scolarité s’élevant souvent jusqu’à 8000 euros.
(1) Il s'agit de l’Andrew Taylor Still Academy (ATSA), à Limonest, du centre d’ostéopathie ATMAN (à Valbonne-Sophia Antipolis, Alpes -Maritimes), du Collège ostéopathique du Pays basque (à Biarritz), de l’école Danhier d’ostéopathie (Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis), de l’Institut de formation supérieure en ostéopathie de Vichy, de l’Institut d’ostéopathie de Bordeaux, de l’Ecole européenne d’ostéopathie du campus privé d’Alsace (à Strasbourg) et de l’établissement de formation Ostéobio (à Cachan, dans le Val-de-Marne).